Ile Maurice: Le couple Noonaram interrogé

Une affaire d'envergure impliquant Verde Frontier Solutions Ltd, dirigée par le couple Dirish et Venna Noonaram, est actuellement sous le microscope de la FCC. La société aurait joué un rôle clé dans l'acquisition des actions d'Apavou Hotels Ltd. Ce deal, évalué à 48 millions d'euros (Rs 2,4 milliards) où l'offre initiale était évaluée à Rs 2,1 milliards, soulève des interrogations sur les pratiques de cette entreprise dans le cadre de ses transactions, notamment son rôle en tant que Consultant Agent dans cette acquisition. Cette compagnie aurait-elle empoché Rs 300 millions ? C'est ce que les enquêteurs de la FCC tentent de comprendre en étudiant tous les contrats alloués à cette compagnie par les organismes publics tels que FSC et EDB.

Hier, les enquêteurs de la FCC ont mené une perquisition dans les locaux de Verde Frontier Solutions Ltd et ont saisi des documents relatifs à l'enquête en cours sur un préjudice de Rs 300 millions à la MIC. Le couple Noonaram, accompagné de son panel légal, a été auditionné en lien avec leur fonction de conseillers en transactions pour la MIC.

Cette société, dont l'existence a été marquée par des liens rapprochés avec l'ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a obtenu une licence de la Financial Services Commission en août 2020, moins d'un an après la prise de fonction de ce dernier. Verde Frontier Solutions Ltd aurait bénéficié, grâce à ces relations, de contrats lucratifs pour des services de marketing monitoring auprès de plusieurs organismes publics, notamment ceux tombant sous le Premier ministre et le ministère des Finances. Pour ces services, la société aurait perçu une somme mensuelle d'au moins Rs 300 000, selon certaines sources.

Mais le rôle de Verde Frontier Solutions ne se limite pas à ces activités. Elle a également agi comme Transaction Advisor pour plusieurs entreprises d'État, dont la MIC et la MauBank, toutes placées sous la surveillance du ministre des Finances. Ces contrats auraient permis à la société de récolter des dizaines de millions de roupies alors même que les finances publiques du pays sont dans une situation précaire.

L'enquête met en lumière des pratiques financières douteuses qui auraient pu bénéficier à certains acteurs économiques au détriment de l'intérêt public.

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