Ghana: L'inflation au pays ralentit pour atteindre son niveau le plus bas depuis cinq mois après une forte hausse des taux d'intérêt

TLDR

  • L'inflation annuelle des prix à la consommation au Ghana a ralenti pour le troisième mois consécutif, passant de 23,1 % en février à 22,4 % en mars.
  • Cette décélération intervient une semaine seulement après que la Banque du Ghana a relevé son taux d'intérêt de référence de 100 points de base pour le porter à 28 %
  • Le gouverneur Johnson Asiama a averti que l'inflation restait bien supérieure à la fourchette cible de 8 % ± 2 % de la banque centrale et qu'elle nécessitait une politique restrictive.

L'inflation annuelle des prix à la consommation au Ghana a ralenti pour un troisième mois consécutif pour atteindre 22,4 % en mars, contre 23,1 % en février, grâce à l'atténuation des pressions exercées par les prix des denrées alimentaires, selon le service statistique du Ghana. "Il s'agit du taux d'inflation le plus bas enregistré au cours des quatre derniers mois", a déclaré Samuel Kobina Annim, statisticien du gouvernement. L'inflation alimentaire a connu une forte baisse, tandis que l'inflation non alimentaire a diminué de façon marginale.

Cette décélération intervient une semaine seulement après que la Banque du Ghana a augmenté son taux d'intérêt de référence de 100 points de base pour le porter à 28 %, surprenant ainsi les marchés par une mesure visant à renforcer la dynamique de désinflation. Le gouverneur Johnson Asiama a averti que l'inflation restait bien au-dessus de la fourchette cible de 8 % ± 2 % de la banque centrale et qu'elle nécessitait une politique stricte.

Le ministre des finances, Cassiel Ato Forson, s'exprimant en mars, a prévu qu'une consolidation fiscale agressive aiderait à réduire l'inflation à 11,9 % d'ici la fin de l'année.

Points clés à retenir

Le ralentissement de l'inflation au Ghana apporte un certain soulagement, mais la croissance des prix reste bien supérieure à l'objectif, ce qui renforce l'attitude optimiste de la banque centrale. Le relèvement du taux d'intérêt à 28 % en mars souligne les inquiétudes concernant les risques inflationnistes persistants, même si les prix des denrées alimentaires diminuent.

Le gouvernement s'est engagé à réduire considérablement les dépenses pour stabiliser l'environnement macroéconomique, avec pour objectif de réduire l'inflation de près de moitié d'ici décembre. Cependant, des risques subsistent, notamment les pressions monétaires, l'inflation importée et la volatilité des prix des produits de base au niveau mondial.

Pour les décideurs politiques, l'équilibre entre une politique monétaire rigoureuse et la discipline budgétaire sera essentiel pour restaurer la confiance des investisseurs et soutenir la dynamique des réformes soutenues par le FMI. Les marchés financiers surveilleront de près les signes d'efficacité de la politique et de stabilité des prix à la consommation à l'approche du second semestre de l'année.

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