Il fut une époque heureusement révolue où les chroniqueurs se disant au parfum de ce qui se passait aux palais de Carthage, de La Kasbah et du Bardo faisaient la pluie et le beau temps sur les plateaux radio et TV et débitaient tout ce qu'ils voulaient.
Le plus souvent avec la bénédiction de ceux dont ils faisaient l'éloge et aussi la satisfaction, voire l'incitation, de ceux dont ils dénonçaient les manoeuvres et les pratiques malsaines, partant ou s'appuyant sur le faux principe selon lequel un politicien ne peut survivre qu'à la condition que les médias parlent de lui.
Avec l'avènement du processus du 25-Juillet et la remise des pendules à l'heure de l'édification et de la construction de la Tunisie nouvelle, on croyait que les Tunisiens se sont à jamais libérés des mensonges et des contre-vérités débités à longueur de journée dans l'impunité totale.
Malheureusement, quand les politicards se sont tus ou ont revu leurs copies, ce sont maintenant les commentateurs se disant experts juridiques qui ont pris la relève pour s'autoproclamer comme des références en matière d'application des lois en vigueur ou de révision de celles qui sont devenues, de leur avis, obsolètes et devant être annulées. Sauf que ces experts oublient de préciser que toute loi demeure en vigueur tant qu'une autre loi n'est pas promulguée pour la remplacer. Ils préfèrent également ne pas mentionner que les lois sont adoptées ou annulées au sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et pour certaines lois au sein aussi du Conseil national des régions et des districts (Cnrd).
Et quand les interprétations à caractère juridique prolifèrent et que les pseudo-experts lancent des messages on ne peut plus clairs pour provoquer la colère des citoyens, l'on a le droit de s'interroger sur la nécessité impérieuse de mettre un terme définitif à cette inflation ou tsunami de polémiques qui mettent en cause l'essence même de l'édifice civilisationnel sur lequel se fonde l'approche de développement solidaire et durable mise en oeuvre par le Président Kaïs Saïed.
Faut-il observer qu'il n'est plus admissible que certaines voix discordantes poursuivent impunément leurs manoeuvres.
L'heure n'est-elle pas de faire prévaloir la voix de la raison et d'imposer le langage de la vérité et de la transparence ?