Désormais, l'action gouvernementale, définie par le Chef de l'Etat et mise en oeuvre sous son impulsion quotidienne, se distingue par sa dimension pluridisciplinaire. Qu'il s'agisse, à titre d'exemple, des finances publiques, de la politique monétaire, ou des choix sociaux, les ministères ont l'obligation de servir le peuple, dans une atmosphère de cohésion et d'interdépendance.
S'il est une caractéristique qui distingue l'approche développementielle prônée par le Président Kaïs Saïed et appliquée par le gouvernement sous son suivi quotidien, c'est sa dimension pluridisciplinaire. Dans la mesure où le commercial, l'économique, le financier, le social et aussi le juridique sont indissociables et doivent évoluer en symbiose.
Et le Chef de l'Etat apporte, tous les jours, la preuve de l'interdépendance de ces secteurs. Montrant que la primauté du service public e de la justice sociale qu'il a soulignée lors de sa rencontre, lundi 7 avril, avec la Cheffe du gouvernement Mme Sarra Zaâfrani Zenzeri, ne peut être concrétisée que dans une relation directe avec le soutien plein et effectif que la Banque centrale doit manifester à l'égard de l'effort économique national.
Idem pour les finances publiques où le ministère des Finances a l'obligation de réviser ses méthodes d'action dans le but d'adapter ses tarifs douaniers et taxes aux exigences induites par les transformations accélérées que vit le commerce international. Plus particulièrement en ces jours où il n'est plus acceptable que certains produits étrangers accèdent au marché national ne payant que des taxes dérisoires. Au moment où nos marchandises subissent des taxes trop élevées au point de menacer toute la stratégie nationale d'exportation mise en oeuvre dans l'objectif de donner à notre économie une bouffée d'oxygène à même d'atténuer un peu les retombées néfastes du Covid-19.
Les directives présidentielles prodiguées à la nouvelle ministre des Finances, Mme Mechkat Slama Khaldi, lundi 7 avril, s'inscrivent dans la politique souveraine que le ministère doit adopter dans les échanges que notre pays entretient avec les pays frères et amis et aussi avec nos partenaires occidentaux. Dont certains semblent faire fi des rapports égalitaires qui fondent nos rapports et oeuvrent à nous imposer leurs desiderata que nous devons appliquer sans broncher.
Partant du principe sacro-saint selon lequel la Tunisie n'a d'ordres à recevoir de personne et que le dernier mot dans ses relations avec le monde revient à son peuple souverain, le Chef de l'Etat réaffirme la nécessité plus qu'impérieuse «de recherche de nouveaux marchés pour les exportations nationales».
Il tranche : «La Tunisie reste ouverte à la coopération internationale mais uniquement dans le cadre des choix souverains alignés sur les intérêts économiques du pays et sur les aspirations légitimes de son peuple».
Aspirations, attentes, revendications et doléances dont la satisfaction incombe à l'équipe gouvernementale dans son intégralité et aussi à la Banque centrale dont le Gouverneur est considéré faut-il le rappeler à l'intention de ceux qui ne le savent pas ou qui l'ignorent sciemment, comme un membre du gouvernement responsable par-devant le Chef de l'Etat à l'instar des autres ministres.
Aussi est-il significatif de voir le Président rappeler au Gouverneur de la Banque centrale la mission que son institution doit accomplir en matière de soutien à la dynamique économique nationale.
Faut-il aussi préciser que l'intérêt que le Président accorde à la Banque centrale et aux finances publiques évolue en symbiose avec le suivi constant dont il entoure l'administration publique engagée dans une bataille continue d'assainissement. Fondée essentiellement sur un choix irréversible: tout responsable non impliqué totalement dans l'oeuvre nationale de redressement et de lutte contre la corruption n'a pas de place au sein de nos institutions publiques.