Madagascar: Affaire « FANEVA » - Une histoire d'héritage à l'origine du meurtre

Mihaja Faneva Rakotoniaina. Le kidnapping suivi de l'assassinat de ce jeune homme de 22 ans, survenu dans la ville de Tsiroanomandidy, trouverait son origine dans un différend lié à un héritage.

La disparition puis le meurtre de Mihaja Faneva Rakotoniaina à Tsiroanomandidy continuent de susciter une vive émotion. La Police nationale évoque un crime motivé par des rancunes et un conflit social. Selon des témoignages concordants recueillis auprès de différentes sources, Mihaja Faneva, 22 ans, a perdu son père l'an passé. Des membres de sa famille auraient alors exigé le partage de l'héritage, entraînant une procédure judiciaire.

« Le jeune homme a toujours défendu l'idée que l'héritage ne devait pas être partagé avec d'autres membres de la famille. Il aurait également réuni des éléments laissant penser que son père aurait été empoisonné. C'est pourquoi il menaçait de porter plainte contre certains de ses proches », confie une source proche du dossier familial.

Le 29 mars, la mère de Faneva s'est rendue au commissariat pour signaler que son fils n'était pas rentré depuis la veille. Elle a également rapporté qu'un individu utilisait son téléphone pour lui réclamer une rançon de dix millions d'ariary.

Entretien téléphonique

Lors de cet échange téléphonique, les ravisseurs ont menacé de tuer Faneva. Mais en réalité, le jeune homme avait déjà été exécuté.

D'après les premiers éléments de l'enquête, la victime avait rendu visite à sa compagne avant d'être contactée par un membre de sa famille élargie, qui l'a invité à sortir. Pris au piège, il a été séquestré puis tué chez le commanditaire du crime, à Antsenakisoa, dans le fokontany de Tsaralalàna, dans la nuit du 28 mars. Son corps a ensuite été transporté à Tsarasaotra, dans le fokontany d'Anosivola, où il a été enseveli dans une fosse de six mètres de profondeur.

Ces révélations sont le fruit d'une réquisition téléphonique effectuée par la police, laquelle a conduit à l'arrestation de deux premiers suspects, puis de sept autres, selon le procureur de la République près le tribunal de Tsiroanomandidy, Lalaina Randrianomenjanahary.

La dépouille a été exhumée mercredi, puis transférée à Mahitsy, à Antananarivo, pour les funérailles.

À l'issue de leur mise en examen par le juge d'instruction, les neuf suspects ont été placés en détention.

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