Ce 12 avril, le Gabon marque une étape importante de son histoire. Dans le but de désigner, par voie électorale, le candidat qui dirigera le pays pour les sept prochaines années, la communauté gabonaise vivant au Sénégal, au Cap-Vert et en Gambie s’est retrouvée à Dakar, la capitale sénégalaise, pour accomplir leur devoir citoyen.
Sous la supervision rigoureuse de la commission électorale présente sur place, les ressortissants ont exprimé leur choix pour l’avenir du pays pétrolier.
Notre équipe sur le terrain a pu recueillir les avis de certains compatriotes, à l’instar de Synthiche, une étudiante gabonaise, qui explique : « C’est pour nous le moment de changer, et ce changement passe par nous, les étudiants. Ici, au Sénégal, on nous enseigne beaucoup de choses et on veut contribuer à un nouveau Gabon ».
Si le besoin de changement est une préoccupation majeure pour elle, cet avis semble largement partagé au sein de la communauté gabonaise de Dakar.
Selon les chiffres disponibles, environ 5 446 ressortissants gabonais ont pris part au scrutin de ce 12 avril. Pour Jean-Noël Ngadi, doctorant en médecine à Thiès, « le déroulement se passe bien, contrairement à l’élection précédente. Il y a plus d’affluence cette année, la communauté s’est vraiment mobilisée dans une ambiance conviviale. » Il ajoute que « les Gabonais ont décidé d’accomplir leur devoir citoyen ».
Plusieurs votants, qui avaient déjà participé au scrutin de 2023, notent une nette différence cette année, notamment dans l’organisation et la participation. Les attentes sont grandes pour le futur président qui prendra la tête du pays. Si le coup d’État du 30 août 2023 est perçu par certains comme un acte de « libération pour le Gabon », ce scrutin s’inscrit désormais comme une étape charnière pour l’avenir de la nation.