Madagascar: Jean Todt alerte sur l'urgence d'agir - « Madagascar peut faire la différence »

En visite à Madagascar, Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, a tiré la sonnette d'alarme face à l'ampleur du fléau des accidents de la route dans le pays.

Avec 21 morts recensés chaque jour, soit plus de 7 500 victimes par an, et des dizaines de blessés quotidiens dont plusieurs restent handicapés à vie, la situation est qualifiée d'alarmante. « Ce taux ne cesse d'augmenter », déplore-t-il, en insistant sur la nécessité de s'attaquer aux causes profondes. À travers les Objectifs de développement durable, notamment l'ODD 3.6 sur la réduction du nombre de victimes de la route, et l'ODD 11.2 pour un accès équitable au transport public, Jean Todt appelle à une mobilisation générale.

L'éducation, notamment des plus jeunes, figure en tête de ses priorités. « Hier, nous avons rencontré des étudiants à qui l'on enseigne les bons comportements sur la route », souligne-t-il. Mais au-delà de l'éducation, d'autres facteurs aggravants doivent être abordés : l'état des routes, la vétusté des véhicules, l'insuffisance des services de secours, le port du casque, la vitesse excessive, la conduite sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue, l'usage du téléphone au volant, ou encore le climat de peur face aux forces de l'ordre.

Discipline

À titre de comparaison, Jean Todt rappelle que « dans des pays disciplinés comme la Suisse, on enregistre deux décès pour 100 000 habitants, contre 15 à 25 fois plus en Afrique ». Une différence attribuée en grande partie au manque de respect des règles. Face à cette situation, il en appelle à l'union des forces : « Madagascar doit relever ce défi. Ce ne sera pas facile, car le pays fait face à de nombreux problèmes. Mais la sécurité routière doit devenir une priorité. » Pour inverser la tendance, l'envoyé spécial de l'ONU prône la constitution d'une équipe gagnante, composée d'acteurs publics, de partenaires internationaux, du secteur privé, des établissements scolaires, des influenceurs et des citoyens. « Il y a une réelle volonté des autorités malgaches. À nous maintenant de trouver comment obtenir des résultats concrets. »

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