Au Soudan, les combats autour de la ville d'El Fasher, capitale du Darfour Nord s'intensifient ces dernières semaines. El Fasher, est toujours assiégée par les paramilitaires qui se battent contre l'armée soudanaise. Depuis leur revers à Khartoum, les Forces de Soutien Rapide tentent de consolider leur emprise sur la région. Ce vendredi 11 avril, ils ont attaqué un camp de déplacés à une quinzaine de km d'El Fasher.
C'est le camp de Zam Zam, le plus important camp de déplacés de la région du Darfour dans l'ouest du Soudan, avec environ 500 000 personnes, qui a été pris pour cible ce vendredi 11 avril au matin. Selon des témoins, les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide ont attaqué à bord de véhicule de combat, tout en bombardant le camp.
Au moins 25 personnes sont décédées, dont des femmes et des enfants. La veille, c'est le camp d'Abou Chouk, à quelques km au nord d'El Fasher qui a été bombardé, faisant au moins 15 morts.
Depuis que les paramilitaires ont perdu le contrôle de la capitale, Khartoum, il y a trois semaines, ils ont redoublé d'efforts pour achever la conquête du Darfour. El-Facher revêt un enjeu stratégique : c'est la dernière capitale de la région à être encore aux mains de l'armée. Si les FSR s'en emparent, elles contrôleront l'ensemble du Darfour.
57 civils tués au total dans plusieurs attaques
Des attaques imputées aux paramilitaires ont tué ce vendredi 11 avril, 57 civils dont des enfants dans le camp de déplacés de Zam Zam et une ville au Darfour dans l'ouest du Soudan, a affirmé un groupe prodémocratie, à l'approche du 2e anniversaire de la guerre civile. Il s'agit du comité local de résistance à El-Facher.
Ce groupe prodémocratie coordonne l'aide au Soudan depuis le début de la guerre le 15 avril 2023 entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des FSR.
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