Dans l'est de la République démocratique du Congo, la situation est redevenue calme ce samedi 12 avril à Goma après une nuit agitée. Il y a eu de nombreuses détonations suite à une attaque attribuée aux FARDC et aux milices wazalendos. Les habitants des quartiers ouest -- comme Ndosho, Kyshero et Mugunga - ont eu très peur, mais ce matin, ils commencent à sortir. Les autorités nommées par l'AFC/M23 appellent au calme.
À Goma, à l'est de la RDC, capitale du nord Kivu, des tirs d'armes nourris ont d'abord été entendus, dans la soirée du vendredi 11 avril, dans le quartier Ndosho vers Balindu avant de se propager dans plusieurs quartiers de l'ouest de la ville. Cette situation a suscité la panique parmi les habitants. Des tirs d'armes lourdes et légères accompagnés d'explosions d'obus ont été enregistrés dans les quartiers Ndosho, Mugunga et en périphérie du territoire de Nyiragongo -- contigu à l'ouest et au nord de la ville.
« Nous nous sommes cachés sous les lits en raison des tirs, on ne sait pas ce qui se passe réellement », témoignaient alors, plusieurs habitants de la zone joints par RFI. Vers deux heures du matin, les tirs ont finalement cessé.
À lire aussi
Est de la RDC: comment expliquer que le groupe AFC/M23 menace de réactiver ses fronts militaires
L'AFC/M23 appelle au calme et indique qu'une intervention est en cours
Le gouverneur du Nord-Kivu, installé par l'AFC/M23, a affirmé avoir « anéanti » les assaillants après ces affrontements survenus à Goma -- ville qu'il contrôle depuis deux mois. Selon ses déclarations, l'attaque, attribuée aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et à leurs supplétifs « wazalendos » -- ce groupe rebelle à l'origine fondé par d'anciens génocidaires hutus rwandais à la fin des années 199, ainsi qu'aux FDLR, a été repoussée.
Des sources concordantes rapportent que l'attaque, bien coordonnée, a impliqué des assaillants lourdement armés et nombreux. Ils ont réussi à atteindre la route principale Katindo-Ndosho avant d'être repoussés par les forces en place. Selon un habitant de Goma, certains assaillants ont « pillé plusieurs maisons, notamment sur l'avenue Balindu ».
Un bilan incertain
Pour l'heure, aucun bilan n'est disponible. Quelques corps en tenue militaire sont visibles. Une source médicale a confirmé qu'au moins un décès et un blessé ont été enregistrés dans une structure hospitalière à Goma.
Ce matin, la circulation a repris à Goma, et des écoliers se sont rendus à l'école. Cependant, la circulation reste timide, car la journée est dédiée au « salongo », une journée de travaux communautaires instaurée par les autorités de l'AFC/M23, soutenues par le Rwanda.
Pour l'instant, aucune réaction ni revendication officielle n'a été émise de la part des FARDC ou les Wazalendo.
À écouter aussi
Est de la RDC: «Plus de 900 corps ont été enterrés par la Croix-Rouge et le CICR»