Ile Maurice: Comprendre l'infarctus du myocarde - Signes et prévention

L'infarctus du myocarde, communément appelé la crise cardiaque, se produit lorsque le sang ne circule plus correctement vers le coeur à cause d'un blocage dans une des artères du coeur.

Cela prive le muscle cardiaque d'oxygène et peut provoquer des lésions graves, voire être fatal si l'on n'intervient pas rapidement.

Ce phénomène est généralement causé par l'accumulation de plaques de graisse, de cholestérol et d'autres substances dans les artères coronaires, un processus connu sous le nom d'athérosclérose. Lorsqu'une plaque se rompt, un caillot sanguin peut se former et obstruer complètement l'artère, entraînant un infarctus.

Quels sont les signes d'un infarctus ?

Les symptômes d'un infarctus ne sont pas toujours évidents. Il ne s'agit pas seulement d'une douleur intense dans la poitrine. Les signes peuvent varier d'une personne à l'autre, notamment chez les femmes et les personnes âgées. De plus, certains symptômes peuvent apparaître plusieurs heures, voire plusieurs jours avant l'événement cardiaque. Voici les plus courants :

Douleur thoracique : sensation de pression, d'écrasement au centre de la poitrine, pouvant durer plusieurs minutes. Cette douleur peut survenir après un effort ou même au repos.

Douleurs qui se propagent : la douleur peut s'étendre vers le bras gauche, le cou, la mâchoire ou même le dos.

Essoufflement : difficulté soudaine à respirer, même sans effort particulier. Cela peut être accompagné d'une sensation d'oppression dans la poitrine.

Troubles digestifs : certaines personnes ressentent des nausées, des vomissements ou une sensation de brûlure à l'estomac, souvent confondus avec des problèmes gastriques.

Pourquoi réagir vite ?

Un infarctus est une urgence médicale. Plus on agit rapidement, plus on limite les dommages sur le coeur. Si le flux sanguin est rétabli rapidement, les chances de survie et de récupération sont bien meilleures. Chaque minute compte, car plus le muscle cardiaque est privé d'oxygène, plus il subit de dommages irréversibles.

Les premières heures suivant un infarctus sont cruciales. Une intervention rapide permet d'administrer des traitements comme la thrombolyse (médicaments visant à dissoudre le caillot) ou l'angioplastie primaire (intervention pour débloquer l'artère obstruée à l'aide d'un ballon et d'un stent).

Que faire en cas de doute ?

Appeler immédiatement les secours (SAMU/Ambulance) : chaque minute compte. Même si les symptômes semblent modérés, il est préférable de consulter un professionnel de santé.

Ne pas attendre que ça passe : même en pleine nuit. Même si la douleur disparaît, un infarctus peut être en cours.

Eviter de se rendre seul à l'hôpital : un transport médicalisé est plus sûr. Conduire en état de détresse cardiaque augmente le risque d'accident.

Éviter les efforts physiques : en cas de douleur thoracique suspecte, il faut s'asseoir et éviter tout stress supplémentaire.

Comment éviter un infarctus ?

Certaines habitudes permettent de réduire les risques :

Éviter le tabac : fumer favorise le rétrécissement des artères et augmente la pression artérielle. L'arrêt du tabac réduit considérablement le risque d'infarctus, même après plusieurs années de consommation.

Manger équilibré : privilégier les fruits, légumes et poissons tout en limitant les aliments gras et sucrés. Une alimentation riche en oméga-3 (présents dans les poissons gras comme le saumon) contribue à la protection cardiovasculaire.

Faire du sport régulièrement : au moins 30 minutes d'exercice modéré par jour, comme la marche rapide ou la natation, permettent d'améliorer la circulation sanguine et de renforcer le coeur.

Gérer son stress : bien dormir, pratiquer la relaxation ou la méditation. Le stress chronique entraîne une augmentation de la pression artérielle et un risque accru d'infarctus.

Surveiller sa santé : mesurer sa tension, son cholestérol et sa glycémie régulièrement. Un suivi médical régulier permet de détecter et de corriger les facteurs de risque à temps.

Par ailleurs, certaines pathologies comme l'hypertension artérielle, le diabète et l'hypercholestérolémie augmentent le risque d'infarctus. Il est donc essentiel de bien gérer ces maladies par un suivi médical adapté et des traitements appropriés.

Conclusion

Apprendre à reconnaître un infarctus et savoir comment réagir peut sauver des vies. En cas de doute, il vaut toujours mieux appeler les secours. Préserver la santé de son coeur commence par une bonne hygiène de vie et une vigilance face aux premiers signes d'alerte.

En sensibilisant le plus grand nombre aux risques et aux bonnes pratiques, nous pouvons tous contribuer à réduire le nombre de crises cardiaques et améliorer la prise en charge des patients. Mieux comprendre son corps et écouter les signaux qu'il envoie est la clé d'une meilleure santé cardiovasculaire.

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