<strong>Addis-Abeba, — : - La mise en oeuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) nécessite des avancées significatives en matière d'infrastructures nationales et transfrontalières, a souligné Hannah Ryder, PDG de Development Reimagined.
Dans un exclusif avec l'agence des nouvelles éthiopienne, Hannah a souligné que, malgré divers défis internes et externes, le continent a connu une croissance économique notable.
Elle a souligné le potentiel de la ZLECA pour stimuler la transformation économique structurelle en Afrique, affirmant que toutes les conditions préalables essentielles doivent être remplies pour maximiser les bénéfices de cette initiative cruciale.
Dans un récent rapport, la Commission économique africaine (CEA) a indiqué que la mise en oeuvre de la ZLECA progressait bien, avec un objectif ambitieux de linéarisation tarifaire pour 97 % des échanges commerciaux sur le continent.
Toutefois, la Commission a constaté que les déficiences en infrastructures, l'inadéquation des réseaux de transport et des installations frontalières demeurent des défis, entravant la mise en oeuvre rapide de la ZLECA.
Hannah a recommandé aux pays africains de s'attaquer en priorité aux déficits d'infrastructures, essentiels au développement d'autres activités économiques.
Elle a également exhorté les pays à renforcer leur secteur manufacturier, à créer un environnement plus favorable aux investissements directs étrangers et à faciliter la circulation fluide des personnes et des capitaux.
La PDG a souligné la nécessité de créer un environnement favorable aux moyennes et grandes entreprises privées, ainsi que de soutenir le secteur informel, ajoutant que celui-ci jouera un rôle essentiel dans l'économie africaine.
Elle a également insisté sur le fait que les gouvernements et les institutions financières devraient concentrer leurs incitations en matière d'infrastructures sur les projets transfrontaliers.
Hannah a noté que la perception du « risque africain », combinée aux défis infrastructurels dans de nombreuses régions, décourage les investissements étrangers sur le continent.
Elle a également exhorté les dirigeants africains à s'efforcer de réduire le coût de la dette internationale en collaborant efficacement avec les organismes compétents au niveau international afin de faciliter le financement des initiatives de développement.
En outre, les notations de crédit des pays africains doivent être réévaluées, car les risques perçus associés à l'Afrique ne justifient pas les taux d'intérêt élevés que ces pays sont contraints de payer sur leurs dettes.
Néanmoins, elle a souligné que cette performance positive n'a pas été suffisamment reconnue par les institutions financières internationales et a appelé à un changement de perception.