Le 9ème festival international du balafon à Boundiali, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, se termine samedi 12 avril au soir, avec les Ivoiriens de KBL, les Burkinabè de Kantigui, de Orodara et Molobaly Keita pour le Mali. Lors de cette dernière journée, l'événement affiche l'utilisation moderne du balafon, un instrument traditionnel inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco.
L'icône ivoirienne Tiken Jah Fakoly appréciera cette reprise de l'instrument ancestral : les six jeunes ivoiriennes du groupe Sourayow ont repris son morceau « Ouvrez les frontières », comme la volonté de la jeune génération vis-à-vis des utilisations traditionnelles du balafon. Le groupe Sourayow prend également le parti de féminiser un genre traditionaliste et parfois jugé comme patriarcal.
De même pour le Malien Pcha. Ce fils du grand balafoniste Neba Solo a, lui aussi, opté pour un balafon moderne : il est souvent accompagné d'un DJ ou de boucles de musique électronique.
C'est la particularité de notre groupe. On avait tendance à entendre que les instruments traditionnels sont joués uniquement par des hommes mais avec la modernisation, avec la civilisation qui évolue, on a voulu montrer au monde que les femmes peuvent désormais jouer de tous les instruments africains, surtout le balafon, très masculin à la base. Il y a des villages où l'on ne permet aux filles de jouer.
04:22 Clôture de la 9ème édition du Djéguélé Festival avec la génération moderne du balafon