Déférés au parquet du pôle anti-corruption ce vendredi 11 avril, quatre policiers de l'air et des frontières (PAF) Ivato ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Antanimora. Ils sont poursuivis pour abus de fonctions, corruption et demandes d'argent illégales dans l'exercice de leurs métiers.
Enquête de la Bianco. L'arrestation de ces policiers a fait suite à l'enquête menée par le bureau indépendant anti-corruption concernant les plaintes diffusées sur les réseaux sociaux à propos des irrégularités et demandes d'argent effectuées par les policiers travaillant au sein du PAF à l'aéroport international Ivato. D'après les résultats de l'enquête, l'affaire impliquant ces quatre policiers remonte au 7 février 2025. Faisant partie d'une équipe travaillant la nuit de cette journée, ils ont été accusés d'avoir commis un abus de pouvoir et ont exigé illégalement de l'argent aux passagers. Un passager sur le point d'embarquer sur un vol d'Ethiopian Airlines à destination de Dubaï a été victime de leurs agissements et s'est vu réclamer la somme de 2.000.000 d'Ariary alors que ses documents étaient en règle.
Menacé de ne pas pouvoir embarquer, ce passager a été contraint de verser l'argent exigé à ces policiers qui effectuaient le contrôle. Une partie de la somme a été payée immédiatement et une autre partie a dû être envoyée par Mobile money en raison du manque d'argent liquide sur le passager. Les quatre policiers se sont immédiatement partagé l'argent reçu, ce qui a été clairement établi lors de l'enquête. Les résultats de cette enquête ont été transmis au Pôle Anti-Corruption le vendredi 11 avril 2025, après l'obtention de l'autorisation de poursuite signée par le ministre de la Sécurité intérieure. Les résultats de cette enquête ont été transmis au Pôle Anti-Corruption le vendredi 11 avril 2025, après l'obtention de l'autorisation de poursuite signée par le ministre de la Sécurité intérieure.
D'après nos sources, la victime n'aurait pas déposé une plainte sur cette affaire. Par contre, le BIANCO a ouvert une enquête pour l'application des lois en vigueur dans la lutte contre la corruption, et surtout pour prendre ses responsabilités face aux nombreuses plaintes reçues au sein de cet aéroport international. D'ailleurs, un bureau de représentation du BIANCO est installé sur place pour recevoir les plaintes et conseiller les passagers qui en ont besoin.