En décembre dernier, les employés de Star Knitwear avaient dû manifester dans la cour de l'usine afin de réclamer leur prime de fin d'année. Parmi eux, une grande partie a été licenciée en février de cette année. Alors que leur dossier est toujours en cours d'examen au Redundancy Board, ces ex-employés envisagent sérieusement de manifester devant le Parlement si aucun progrès n'est constaté à l'issue de la réunion d'aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le versement de leur compensation.
«Si aucune issue ne se dégage après le 14 avril, tous les ex-employés manifesteront devant le Parlement. Nous le disons et nous le maintenons», affirme un ancien salarié, qui a accepté de s'exprimer sous couvert d'anonymat, vendredi dernier, à la sortie de la rencontre au Redundancy Board. Selon lui, cette décision n'a pas été prise de gaieté de coeur. «Nous avons fait beaucoup de sacrifices durant notre carrière chez Star Knitwear.
Nous avons manqué des moments précieux avec nos enfants. Ce n'est pas normal qu'on nous traite comme des mendiants pour recevoir ce qui nous revient de droit. Nous devons courir partout pour obtenir notre compensation. Nous sommes épuisés», déplore-t-il. Il précise que la décision de manifester devant le Parlement a été prise depuis quelque temps déjà. D'ailleurs, des banderoles ont déjà été commandées.
«On nous répète sans cesse que la situation de l'entreprise est critique, qu'il n'y a pas de ressources financières. C'est toujours le même discours», confie une ex-employée, également présente à la rencontre. Mère de trois enfants et souffrant de problèmes de santé, elle est sans emploi depuis son licenciement et traverse une grave crise financière. «À chaque convocation au Redundancy Board, je dois trouver un peu d'argent. Rien que le trajet me coûte au moins Rs 100. J'attends qu'on me paie pour pouvoir vivre. Où vais-je trouver cet argent ?», s'interroge-t-elle.
Les ex-employés de Star Knitwear avaient été convoqués par voie postale à se présenter vendredi 4 avril au matin au Redundancy Board pour la «continuation» de leur dossier. Toutefois, en l'absence d'un membre clé du conseil, l'affaire a été renvoyée au 14 avril.