Port Soudan — Le vice-président du Conseil Souverain de Transition, le commandant Malik Agar a réitéré la détermination du gouvernement à mettre en oeuvre tous les accords relatifs à la protection des femmes contre la violence sexuelle, à l'élimination de la discrimination, à l'application de la loi et à la garantie que les auteurs de violences sexuelles contre les femmes, les filles et les enfants ne restent pas impunis.
Lors d'une réunion dimanche dans son bureau à Port Soudan avec Pramila Patten, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la violence sexuelle dans les conflits, Agar a souligné que depuis la première étincelle, le Soudan a envoyé de nombreux rapports documentés et illustrés à un certain nombre d'organismes internationaux et régionaux et d'organisations de défense des droits de l'homme, détaillant les violences perpétrées par la milice terroriste contre les femmes, les filles et les enfants au Soudan. Cependant, la réponse a été lente, ce qui a aggravé la situation, en particulier dans les zones contrôlées par les milices rebelles.
Son Excellence a souligné la nécessité d'efforts concertés et d'une coordination conjointe pour renforcer la protection des femmes et des enfants contre la menace de violence sexuelle, ainsi que pour fournir toutes les formes de soutien aux femmes et aux filles survivantes. Il a souligné l'importance de former des comités nationaux dédiés à la protection des femmes et des enfants et à la préservation de leurs droits.
Pour sa part, Mme Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, a exprimé sa solidarité avec le Gouvernement soudanais dans le conflit en cours et sa solidarité particulière avec les femmes et les filles du Soudan qui sont les plus touchées par les violences sexuelles.
Son Excellence a déclaré que si les femmes et les filles soudanaises sont les plus touchées par la violence sexuelle, les hommes et les garçons ne sont pas épargnés et que la violence sexuelle se produit à un rythme effroyable.
Pramila a souligné que les données de l'ONU ne représentent que la pointe de l'iceberg, car le crime persiste et est constamment signalé. Plusieurs sources indiquent que la violence sexuelle est généralisée et qu'elle est devenue plus brutale, les victimes étant âgées de 1 à 75 ans.
La représentante de l'ONU a expliqué que sa visite avait pour but de dialoguer avec le gouvernement soudanais, d'examiner ses efforts pour mieux prévenir et répondre aux violences sexuelles liées au conflit, et d'explorer les moyens d'élargir la portée du soutien de l'ONU.
Elle a souligné l'importance pour le gouvernement soudanais de signer un cadre de coopération sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles, notant que des informations provenant de sources non officielles confirmaient que les cas de violences sexuelles sont principalement commis par les Forces de soutien rapide. Mais il existe également des cas attribués aux forces armées soudanaises.
Son Excellence a ajouté qu'il est important de répondre aux priorités, de fournir des services complets aux survivantes de violences sexuelles et d'obtenir justice, étant donné que ce crime est dévastateur pour la vie des femmes et des filles.
De son côté, Mme Salma Ishaq, directrice de la lutte contre la violence à l'égard des femmes au ministère du Développement social, a souligné que la visite de Mme Pramila Patten intervient à un moment particulièrement important, compte tenu des violations perpétrées contre les femmes par la milice terroriste des Forces de soutien rapide au Soudan.
Elle a noté que le vice-président du Conseil de souveraineté a affirmé l'engagement du gouvernement soudanais à renforcer la sécurité et la protection des femmes au Soudan, et que l'ère de l'impunité est révolue.
Son Excellence a révélé la signature d'un accord-cadre visant à assurer la protection des femmes, à préserver leurs droits et à mettre en oeuvre des lois dissuasives contre les auteurs de violences sexuelles contre les femmes, les filles et les enfants, coïncidant avec le début de la guerre au Soudan le 15 avril.