Les préparatifs s'intensifient à l'approche du cinquième sommet de la Commission de l'océan Indien, qui se tiendra à Madagascar. Une vaste mobilisation s'organise à tous les niveaux.
La capitale est en pleine effervescence à quelques jours du sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Commission de l'océan Indien (COI). Le gouvernement, les ministères, le secteur privé, les parlementaires, les districts, la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) ainsi que les communes environnantes et les fokontany conjuguent leurs efforts pour embellir la ville d'Antananarivo et ses abords, en vue de ce grand rendez-vous régional prévu le 24 avril. Sont attendus, entre autres, Emmanuel Macron, président de la République française, ainsi que les chefs d'État des autres îles soeurs.
Des agents de plusieurs ministères ont procédé à un nettoyage des quartiers administratifs d'Anosy, balayant les rues, rénovant et repeignant les bordures de trottoirs, balises et plots. La Commune urbaine d'Antananarivo se concentre de son côté sur le centre-ville, notamment l'Avenue de l'Indépendance, en pleine transformation. Des entreprises privées appuient l'État, participant à l'embellissement des ronds-points et à l'installation de nouveaux éclairages publics.
Grand changement
L'équipe du vice-président de l'Assemblée nationale pour Antananarivo, Augustin Andriamananoro, a nettoyé le tunnel d'Ambohidahy vendredi soir. Les habitants du fokontany du deuxième arrondissement ont également pris part à l'effort collectif, nettoyant chaque recoin de leur quartier.
« C'est la troisième fois successive, en trois semaines, que nous procédons à ce nettoyage de masse. Un grand changement est observé dans notre fokontany », a déclaré Lalaina Rakotoarisoa, président du fokontany d'Ambatovinaky, qui souligne la participation active des habitants à cette opération d'assainissement.
La mobilisation se poursuit sur le terrain.
« Nous sommes en train d'identifier les coins qui doivent être nettoyés la semaine prochaine », a-t-il ajouté.
Le changement est perceptible à travers la ville. « Il n'y a presque plus de nids-de-poule dans les rues principales. Il faut encore voir les rues des quartiers comme 67 Ha, entre autres », remarque Marcellin Rabemanantsoa, automobiliste. De manière générale, les rues et les espaces publics sont propres.
Cet événement a révélé le potentiel de transformation de la ville lorsque toutes les forces sont réunies. Reste à savoir comment maintenir ce nouvel état. « Cette grande mobilisation doit être poursuivie dans la durée », estiment plusieurs observateurs.
« Il ne faut pas attendre d'autres grands événements internationaux pour réhabiliter les rues et assainir les quartiers », ajoutent-ils.