Afrique - La Zlecaf pourrait accroître le commerce intra-africain de 45 % en 2045 (Rapport CEA)

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) « est une occasion unique » pour l'Afrique de stimuler le commerce intra-africain, de diversifier les économies et de renforcer l'industrialisation, selon la Commission économique pour des Nations Unies (Cea).

Dans l'édition 2025 de son rapport économique sur l'Afrique, la Cea renseigne que la Zlecaf a les atouts nécessaires pour accroître le commerce intra-africain de 45 % soit 275,7 milliards de dollars en 2045 et enregistrer des avancées importantes dans l'industrie manufacturière, l'agro-industrie et les services.

Le rapport économique sur l'Afrique 2025 de la Cea est intitulé « Faire progresser la mise en oeuvre de l'Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine : proposition d'actions stratégiques transformatrices ».

En mars dernier, un rapport de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) disait que les échanges commerciaux intra-africains ont atteint une valeur de 208 milliards de dollars en 2024, enregistrant une croissance de 7,7% par rapport à 2023 (193 milliards de dollars US).

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Le rapport de Afreximbank soulignait que l'augmentation des exportations a stimulé la croissance des économies africaines grâce à la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

D'après la Cea, le commerce intra-africain devrait augmenter de 60 % (soit 58,6 milliards de dollars) pour l'agroalimentaire, de 48 % pour l'industrie (soit 165,6 milliards de dollars) et de 34 % pour les services (soit 4,9 milliards de dollars), par rapport à une situation de référence sans l'accord de la Zlecaf.

L'augmentation attendue du commerce intra-africain dans le secteur de l'énergie et des mines, bien qu'importante avec environ 28 % ou 46,6 milliards de dollars, serait nettement inférieure à celle des autres grands secteurs, renseigne le rapport de la Cea.

Il ressort du rapport que cela témoigne clairement du potentiel de la Zlecaf pour aider les pays africains à abandonner la production et l'exportation de matières premières à faible valeur ajoutée pour se tourner vers des produits plus industriels, ainsi que vers des produits alimentaires transformés et des services.

Le document souligne qu'environ 60 % des gains attendus du commerce intra-africain avec la mise en oeuvre de la Zlecaf se répercuterait sur le secteur industriel, offrant à l'Afrique des opportunités inestimables de diversification et d'industrialisation grâce au commerce.

La dernière évaluation empirique de la Cea prévoit une baisse de 10,7 % (soit 21,1 milliards de dollars) des recettes tarifaires totales de l'Afrique en 2045 et après la mise en oeuvre intégrale des concessions tarifaires convenues dans le cadre de la Zlecaf, par rapport à une situation sans les réformes.

Toutefois, précise la Cea, cette perte serait progressive, conformément aux calendriers de libéralisation convenus dans le cadre du protocole de la Zlecaf sur le commerce des marchandises, ce qui donnerait aux pays le temps de mettre en oeuvre des mesures d'atténuation.

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