Le Béninois José Pliya est décédé subitement le 12 avril à l'âge de 58 ans, alors qu'il était en déplacement à Miami aux États-Unis. Cet écrivain, poète et dramaturge laisse une riche oeuvre théâtrale, récompensée notamment en 2003 par l'Académie française.
Le monde artistique au Bénin et au-delà africain pleure l'un des siens. José Pliya est décédé subitement samedi 12 avril à l'âge de 58 ans alors qu'il était en déplacement à Miami aux États-Unis. Écrivain, poète et dramaturge de renom, il laisse une oeuvre théâtrale riche. Une oeuvre d'ailleurs récompensée par l'Académie française en 2003 pour Le complexe de Thénardier. Ces dernières années, il avait dirigé l'Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), au Bénin, avant de rejoindre la présidence béninoise comme chargé de mission aux arts et à la Culture auprès du président béninois.
Parmi les réactions à cette disparition, Alain Godonou, chargé de mission aux patrimoines et aux musées auprès de Patrice Talon, a salué quelqu'un qui « avait du talent, il a dirigé des instituts français et des centres culturels. Il était connu pour sa qualité d'écriture. C'était un passeur, un homme de liaison. Il travaillait beaucoup sur toutes ces questions liées aux arts et à la culture ».
C'est une chose de mettre en place et de semer, c'est autre chose que de gérer. Il a reçu cette mission et l'a accomplie diligemment.
Ses pièces ont été traduites dans plusieurs langues et jouées notamment au festival de Théâtre d'Avignon. C'est ce que rappelle Sylvie Chalaye, professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle, co-directrice de l'Institut de recherche en études théâtrales et spécialiste des dramaturgies contemporaines d'Afrique. Elle revient aussi sur son style très personnel : « Son théâtre est un théâtre qui joue toujours sur des enjeux très mystérieux. Des effets de disparition, de perte ».
José avait deux facettes. Il était un auteur, un écrivain et d'un autre côté, il s'est toujours beaucoup intéressé aux politiques culturelles.