La 3eme édition du Baraza des Mouvements Sociaux Africains (ASM Baraza) s'est ouverte ce lundi 14 avril 2025 à Accra, au Ghana sous le thème « Le Pouvoir des M ouvements ». Ce rassemblement impliquant les mouvements sociaux, notamment des activistes, des défenseurs de la justice sociale, des acteurs du changement concernant tout le continent et la diaspora, des universitaires et des décideurs politiques, vise ainsi à définir des stratégies sur les problèmes sociaux urgents ayant un impact sur l'Afrique.
Ainsi, ces acteurs seront en conclave dans la capitale ghanéenne jusqu'au 16 avril afin de discuter et de trouver des solutions durables pour le développement du continent, qui, en ce moment, fait face à de nombreux défis.
Cette rencontre organisée par TrustAfrica en partenariat avec le Centre ghanéen pour le développement démocratique (CDD-Ghana) se veut être une plateforme d'échange où les mouvements sociaux africains vont collaborer afin de mener des actions communes dans le but de faire face aux défis auxquels l'Afrique est confrontée. Pour ce faire, il est à noter que la jeunesse, la culture et l'éducation ne seront pas en reste, car le continent a besoin de jeunes leaders pour combler le gap et s'élever au toit du monde.
Cette première journée a été marquée par le vibrant hommage rendu aux défenseurs des luttes de libération du continent. Ceux-là qui ont donné corps et âme pour rendre l'Afrique meilleure avec des politiques de développement fortes dans le respect des droits humains.
Par ailleurs, M. Briggs Bomba, Directeur des programmes de TrustAfrica a souligné la nécessité d'un double mouvement: c'est-à-dire regarder à l'extérieur pour rêver et regarder à l'intérieur pour s'éveiller.
L'orientation externe dont il a fait allusion implique de s'engager avec la gouvernance mondiale, telle que le FMI et les Nations Unies pour envisager un avenir meilleur. En ce qui concerne l'axe interne, il englobe l'autoréflexion et l'éveil, en établissant un parallèle avec la période de la COVID où les gens ont été forcés de se tourner vers l'intérieur.

Selon lui, la prise de conscience pendant la COVID a été que la communauté était essentielle et que les citoyens avaient un pouvoir et une capacité d'action inhérents avant tout soutien extérieur, soulignant le fait que l'appréciation de la communauté et de l'action en tant que citoyens a été renforcée pendant cette période.
Aussi, M. Bomba a mis en évidence la philanthropie africaine comme étant plus qu'un simple soutien financier. À l'en croire, le concept de philanthropie englobe le talent, le trésor et les réseaux, et met l'accent sur la force collective des communautés.
Dans sa présentation, on note que l'Afrique dispose de tous les moyens nécessaires pour combattre ces fléaux et maladies qui s'abattent quelques fois sur elle. Il a ainsi parlé des connaissances et des pratiques traditionnelles des communautés africaines, comme le traitement de la fièvre avec des remèdes locaux. Ceci pour souligner l'importance de se souvenir et d'utiliser ces connaissances locales dans le but de progresser sans l'appui de la communauté internationale.
Aujourd'hui, il faut noter que les mouvements sociaux ont un pouvoir véritable de relever n'importe quels défis, aussi urgents qu'ils puissent être, en investissant dans le renforcement de l'espace de la voix et de la puissance des mouvements sociaux et de leur capacité à agir de manière décisive pour repousser l'autoritarisme et les catastrophes climatiques et faire progresser la justice raciale, sexospécifique et socio-économique.