Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a animé une conférence de presse sur la IIIe édition du mois du patrimoine burkinabè, le lundi 14 avril 2025 à Ouagadougou.
Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme célèbre chaque année le patrimoine burkinabè. Cette année, l'évènement se tient du 18 avril au 18 mai 2025 sur le thème : « Patrimoine culturel et développement économique». Le lancement de la IIIe édition aura lieu, le 17 avril prochain à Bobo-Dioulasso. L'information a été donnée au cours d'une conférence de presse, lundi 14 avril 2025 à Ouagadougou par le ministère en charge de la culture.
A l'occasion, le Directeur général (DG) de la Culture et des Arts, Moctar Sanfo a déclaré que cette initiative vise à créer des moments d'enseignements, de découvertes et d'enrichissements, des occasions de partage, de rassemblement et surtout une opportunité de réconciliation du peuple burkinabè avec son histoire. M. Sanfo a justifié le choix du thème. De son avis, il va permettre aux acteurs de mener la réflexion sur le défi de la contribution de patrimoine culturel au développement économique des régions, des collectivités territorales et le bien-être des communautés.
Le DG a aussi expliqué que l'innovation majeure de cette édition est l'appropriation de ce mois par la jeunesse à travers l'organisation d'activités qui touchent à leur milieu ambiant. Il s'agit, a-t-il précisé, du lancement d'un jeu challenge shooting qui va récompenser à l'édition prochaine les meilleures prises de vues sur des sites patrimoniaux ou des visuels qui promeuvent au mieux les objectifs poursuivis par cette initiative.
Les résultats enregistrés
Comme deuxième innovation, le DG de la culture et des arts a fait cas de la prise en compte de la célébration de la journée du patrimoine mondial africain, instituée en 2015 par la conférence générale de l'UNESCO et célébrée le 5 mai de chaque année. « Cette journée sera l'occasion pour le peuple burkinabè de célébrer son patrimoine culturel, en l'occurrence ses quatre biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », a-t-il relevé.
Il s'agit des ruines de Loropéni en 2009, du complexe W-Arly Pendjari en 2016, des sites de la métallurgie ancienne de fer au Burkina en 2019 et de la cour royale de Tiébélé en 2024. M. Sanfo a par ailleurs soutenu que les activités de la IIe édition ont permis d'augmenter le nombre de visites dans les musées et les espaces de diffusion culturelle.
A ce propos, il a notifié que les chiffres indiquent une augmentation de 160% avec 44 732 visiteurs du musée national du Burkina en 2024 par rapport à 2023. Le musée communal Sogossira Sanon, a-t-il poursuivi, a enregistré 31 932 visiteurs en 2024. Ce qui correspond à une augmentation de 21% par rapport à l'année 2023. Quant au musée de Gaoua, le DG a relevé qu'il a enregistré 5 043 visiteurs en 2024.
Ce qui correspond à une augmentation de 177% par rapport à l'année antérieure. Répondant à une question des journalistes sur le bilan des autres sites du patrimoine culturel, la DG du tourisme, Monique Ouédraogo a expliqué que le mois du patrimoine burkinabè est un produit touristique. « C'est un appel à la valorisation et à l'appropriation à travers les visites touristiques. Qui parle de visite touristique, parle de découverte des sites, de l'hôtellerie et de la restauration...»,a-t-elle souligné.