La région de SAVA a été choisie comme étant un pôle de développement agricole pilote dans le cadre de la concrétisation de la vision du gouvernement, qu'est la transformation agricole.
La Secrétaire d'Etat auprès de la Présidence en charge de la Souveraineté alimentaire, Tahian'Ny Avo Razanamahefa, s'est rendue tout récemment dans cette région, en vue de mettre en oeuvre deux projets structurants contribuant à la souveraineté alimentaire comme son nom l'indique. Le premier projet concerne l'installation d'une usine de production d'engrais d'une capacité de 20 000 tonnes par an dans la commune rurale d'Ankihaka Be Nord, dans le district d'Andapa.
« L'objectif consiste à répondre aux besoins en intrants des agriculteurs locaux. Cette unité de transformation est dotée d'infrastructures conformes aux normes techniques et environnementales. Cette initiative vise à accroître la productivité agricole grâce à un meilleur accès aux intrants, à des semences de qualité et à l'amélioration des infrastructures d'irrigation », a-t-elle précisé.
Production de semences. La délégation conduite par ce membre du gouvernement a ensuite effectué une visite d'un site hydraulique destiné à alimenter en électricité cette usine de production d'engrais. « Andapa dispose d'une potentialité stratégique permettant d'améliorer les rendements de productivité tout en valorisant les atouts de ce district », a-t-elle poursuivi.
Parlant du second projet mis en oeuvre par le Secrétariat d'Etat chargé de la Souveraineté alimentaire, il s'agit notamment de la production de semences de riz hybride dans le fokontany de Beantondigisy, district d'Antalaha. Ce pôle devient un centre régional de production de semences de riz hybride, dans le cadre d'un partenariat technique avec la société chinoise Yuan's. Il est à noter que la délégation a également visité un site de démonstration d'une superficie de 6 ha qui a été exploité en collaboration avec ce partenaire technique depuis 2014.
Avancée majeure
Puisque c'était la période de repiquage, la Secrétaire d'Etat chargée de la Souveraineté alimentaire Tahian'Ny Avo Razanamahefa a procédé au semi des plantules de riz dans les pépinières accompagnée des techniciens chinois, des autorités locales et du député élu dans le district d'Antalaha. « Produire localement des semences de riz hybride constitue une solution permettant d'améliorer les conditions de vie des agriculteurs au niveau de notre district dans l'avenir, et ce, grâce à l'augmentation des rendements de productivité atteignant jusqu'à 8 tonnes par hectare. Ce qui permettra également de réaliser une avancée majeure vers la souveraineté alimentaire même si l'on se trouve dans un contexte où le taux de croissance démographique a connu une hausse et les terres arables se raréfient », a expliqué ce parlementaire.
Coopération stratégique. Il faut savoir qu'un vaste terrain de 100 hectares a été identifié dans ce district pour la production à grande échelle de semences de riz hybride. Les premières cultures débuteront sur une rizière de 50 hectares située dans le fokontany d'Ambodivoangibe, commune rurale d'Ampohibe. Ce site a été sélectionné étant donné que les conditions climato-pédologiques y sont favorables pour le projet. En outre, les sources d'eau servant à l'irrigation sont facilement accessibles aux producteurs.
La Secrétaire d'État Tahian'Ny Avo Razanamahefa a souligné à cette occasion : « 80% de la population malgache vit en milieu rural. Il est donc juste et légitime que le Président de la République Andry Rajoelina fasse de ces communautés une priorité. Grâce à la production locale de semences de riz hybride, les paysans pourront bénéficier directement des retombées positives de ce projet.
Ce sera également un pas concret vers la souveraineté alimentaire pour Madagascar». Il est à rappeler que ces projets structurants s'inscrivent dans une coopération technique stratégique avec la Chine, visant à renforcer les capacités locales, introduire des technologies adaptées et moderniser les pratiques agricoles. Les experts chinois accompagnent activement Madagascar dans sa transformation vers une agriculture plus productive et autonome, a-t-on conclu.