Le Premier ministre, Ousmane Sonko est formel : « L'indépendance de la justice ne signifie pas une République des juges ».
Répondant hier, lundi 14 avril à une interpellation sur les priorités de son gouvernement lors de la deuxième séance de question orale de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, Ousmane Sonko s'est inscrit dans la même dynamique que le président de la République sur le débat relatif à la gestion des procédures judiciaires impliquant des personnalités de l'ancien régime que certains partisans de Pastef jugent lent. S'exprimant sur cette question Ousmane Sonko a souligné que « l'institution judiciaire a un rôle central à jouer dans ce pays, a défendu le droit du peuple à exiger une justice efficace ».
« L'institution judiciaire a un rôle central. C'est elle qui doit stabiliser le pays. Le ministre de la Justice est une institution politique, et les juges ont leur indépendance. Ils ne jugent que selon leur intime conviction. Mais, l'indépendance de la justice ne signifie pas une République des juges. Le peuple a parfaitement le droit d'exiger des résultats de la justice.
Pourquoi pourrait-on exiger des comptes du Président, du Premier ministre ou de l'Assemblée, mais pas de la justice qui se fait au nom du peuple ? » a-t-il martelé avant d'ajouter. « Le temps de la justice est celui des hommes, car c'est au nom des hommes qu'elle est rendue. En matière judiciaire, la célérité est un principe fondamental, la justice doit être rapide. »