Addis Ababa — Des diplomates et des responsables de l'aide humanitaire du monde entier se réunissent mardi à Londres pour tenter d'atténuer les souffrances causées par la guerre qui fait rage depuis deux ans au Soudan.
Cette conférence d'une journée, organisée par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Union européenne et l'Union africaine, a des ambitions modestes. Il ne s'agit pas d'une tentative de négocier la paix, mais de soulager ce que les Nations unies appellent la pire crise humanitaire du monde.
Parmi les participants figurent des représentants de pays occidentaux, d'institutions internationales et de pays voisins, mais aucun du Soudan. Ni le gouvernement soudanais ni l'organisation paramilitaire rivale qu'il combat n'ont été invités.
"La guerre brutale qui sévit au Soudan a dévasté la vie de millions de personnes, et pourtant une grande partie du monde continue de détourner le regard", a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, qui s'est rendu à la frontière entre le Tchad et le Soudan en janvier. "Nous devons agir maintenant pour empêcher que la crise ne se transforme en une véritable catastrophe, en veillant à ce que l'aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin.
Le Soudan a plongé dans la guerre le 15 avril 2023, à la suite de tensions latentes entre l'armée soudanaise et une organisation paramilitaire connue sous le nom de Forces de soutien rapide.
La guerre a plongé certaines régions du pays dans la famine et poussé plus de 14 millions de personnes à quitter leur foyer, dont plus de 3 millions ont fui le pays pour se réfugier dans les pays voisins.
Selon le Programme alimentaire mondial, près de 25 millions de personnes, soit la moitié de la population du Soudan, souffrent d'une faim extrême.
Les États-Unis, qui ont récemment réduit la quasi-totalité de leur aide à l'étranger, devraient être représentés à la conférence de Londres.