La République est une construction pyramidale, au sommet de laquelle se trouve le Président de la République, au centre, d'autres composantes de la société, et à la base, les peuples autochtones, gardiens du temple.
La mission première dévolue à ces peuples autochtones est le maintien du flambeau de la spiritualité nationale, socle de tout développement. En effet, le développement est un fait social résultant davantage des considérations spirituelles que du génie des hommes.
Plusieurs pays, à l'instar du nôtre, courent désespérément après le développement, malgré l'abondance de leurs ressources naturelles et la qualité exceptionnelle de leurs ressources humaines. L'absence de la variable spirituelle endogène dans leur plan de développement est la cause principale de ce contraste. Aucune nation au monde n'a connu le développement sans avoir préalablement réglé la question de sa spiritualité endogène.
La spiritualité endogène permet d'abord à une nation de maîtriser le processus de création des ressources naturelles par les génies. Ces génies de la création sont entretenus et nourris suivant des codes de communication qui leur sont propres. Ces codes composent le corpus spirituel de chaque nation. Il n'y a donc pas de spiritualité universelle. Chaque peuple ou nation a ses codes de communication avec ses génies de la création. Il a donc sa propre spiritualité.
La spiritualité endogène permet ensuite à une nation de faire descendre, sur le peuple et ses dirigeants, la lumière céleste dont ils ont besoin pour éclairer leur marche vers le progrès. Cette lumière est le don sacré des Entités cosmiques de chaque nation. Seuls les pays ayant réglé la question de leur spiritualité endogène sont parvenus à faire descendre cette lumière sur leurs peuples et leurs dirigeants. Ce sont des pays dits développés.
Le développement est donc une réalité spirituelle, résultant de l'harmonie entre un peuple, une terre et les entités cosmiques qui la gouvernent. Cette harmonie s'obtient dans l'usage au quotidien des codes de communication d'une nation avec ses entités cosmiques, donc dans la pratique de sa spiritualité endogène.
Pour le cas du Gabon, ces codes de communication sommeillent dans le secret des rites de son peuple premier : le peuple autochtone Ungom. Et, au-delà de l'agitation de certaines communautés soeurs, il importe d'affirmer qu'il n'existe au Gabon qu'un seul et unique peuple autochtone : le peuple autochtone Ungom et ses démembrements Kouya et Bongo.
Pour se convaincre de cette réalité, il suffit de convoquer les données scientifiques et réaliser que la communauté Ungom est le seul peuple de notre pays à avoir une implantation historique sur l'ensemble du territoire national et à avoir attribué 70% à 80% des toponymes et hydronymes de ce pays.
L'heure est venue de donner à ce peuple la place qui est la sienne dans notre République pour le grand intérêt de tous.