Le nouveau Procureur général près la Cour d'Appel, Didier Alban Razafindralambo, a lancé comme mot d'ordre la lutte contre la corruption et l'accélération du traitement des dossiers pénaux.
Restaurer la confiance de la population. C'est le principal défi que le nouveau Procureur général près la Cour d'Appel (PGCA), Didier Alban Razafindralambo, s'est fixé lors de sa prise de fonction à l'issue d'une cérémonie de prestation de serment au Tribunal de première instance d'Anosy, hier. Il entend pour cela renforcer notamment la lutte contre la corruption, en particulier sur les cas de litiges fonciers.
« Une brigade spécialisée a d'ores et déjà été mise en place pour traiter les plaintes relatives à la corruption dans les affaires de litiges fonciers. Nous travaillons de concert avec les responsables, en prenant note des cas et en adoptons les mesures adéquates », a expliqué Didier Alban Razafindralambo.
Par ailleurs, le nouveau PGCA a aussi affirmé sa volonté d'oeuvrer dans l'accélération du traitement des dossiers pénaux, notamment en poursuivant l'application de la politique pénale sur le ratio condamnés/prévenus. Le but est, selon lui, de réduire au maximum le nombre de prévenus au niveau des prisons.
Politique pénale
Pour l'heure, toutefois, l'objectif fixé, qui est de ramener à 70/30 la ratio condamnés/prévenus, reste encore un défi majeur. Les chiffres en parlent d'eux-mêmes puisque lors de l'audience solennelle pour la rentrée judiciaire 2025, il a été affirmé qu'en 2024, 59 % des détenus dans les prisons ont été jugés.
Toutefois, le nouveau PGCA ne compte pas pour autant baisser les bras et entend poursuivre les efforts déjà menés, en particulier pour l'application de la politique pénale relative à certaines infractions spécifiques. Parmi celles-ci figurent les cas de viols sur mineurs, les vols à main armée, les crimes environnementaux, ou encore la traite de personnes.
Un standard de service basé sur cette politique pénale sera ainsi mis en place au niveau des différentes instances judiciaires afin d'accélérer le traitement des dossiers liés à ces infractions. Concernant les cas de viols sur mineurs, Didier Alban Razafindralambo a précisé que la justice reste sévère quant à l'application de la Loi, notamment en ce qui concerne la castration chirurgicale.
« Il existe déjà un décret d'application y afférent. Il ne reste plus qu'à appliquer la peine conformément aux dispositions de ce décret », précise-t-il.
Notons qu'en parallèle avec l'audience solennelle pour la mise en place du PGCA, a eu lieu également l'audience solennelle pour l'installation du Procureur général près la Cour suprême, Christian Paul Andriamahavory.