« Le Fifam, c'est un rêve qui prend forme chaque année pour mettre à l'honneur l'animation made in Madagascar ».
C'est par ces mots que Yuna Sauvaget, fondatrice et programmatrice du Festival International du Film d'Animation de Madagascar (Fifam), a donné le ton d'une soirée d'ouverture, ce vendredi 11 avril à l'Institut Français de Madagascar (IFM).
Sous un thème envoûtant « les sirènes », cette édition a mis en lumière les trophées Ondine d'Or et Ondine Prix du Public, dont les formes évoquent des queues de sirène, une touche poétique qui reflète l'univers fantastique et culturel du festival.
Anne Angibault, directrice déléguée de l'IFM, a ouvert la cérémonie avec un discours empreint de chaleur et d'enthousiasme, saluant la passion des artistes et l'engagement du public pour le cinéma d'animation. Elle a rappelé l'importance de soutenir la création locale et de faire rayonner la culture malgache à travers des événements d'envergure comme le Fifam.
Après son intervention, la soirée a enchaîné les moments forts, à commencer par la présentation des jeunes talents sélectionnés pour la compétition nationale de courts-métrages d'animation. Parmi eux figurent Alison Arena, Kuro Mi, Medalys Jesmar, David Emilien, Finaritra Andrianjohary et bien d'autres, tous porteurs de projets créatifs, originaux et résolument tournés vers l'avenir du cinéma d'animation malgache.
Les écoles et structures de formation partenaires ont également été mises en lumière, telles que Projet Ony, la Maison du Cinéma Malagasy, l'association Ekaa et le collectif Vavy, soulignant la vitalité d'un écosystème en plein essor.
Le public a ensuite eu le privilège de découvrir Djam, un projet d'animation collective réunissant 11 artistes locaux. Ensemble, ils ont donné vie à une oeuvre immersive et poétique, inspirée de la figure mythique de la Zazavavindrano, figure mythique mi-femme, mi-créature aquatique, au carrefour des croyances et de l'imaginaire malgache. Véritable fil rouge de cette édition, cette thématique a permis d'explorer l'identité culturelle sous un prisme contemporain.
Pour clore la soirée en beauté, trois courts-métrages ont été projetés : Fady, réalisé par Falinirina Rakotoson à l'école ARTFX, un bijou d'effets spéciaux ancré dans les réalités culturelles malgaches, Indela Yokuphila, un film empreint de spiritualité et d'émotion et Piedanlo, oeuvre sensible explorant le lien entre l'eau et l'humanité. Un trio de films qui témoigne de la richesse, de la diversité et de la maturité croissante des jeunes cinéastes d'animation de Madagascar.
La semaine s'annonce riche en émotions et en découvertes : « Le Fifam, c'est plus qu'un festival, c'est un pont entre traditions, modernité et rêve », a conclu Yuna Sauvaget.