Top départ. Jean Louis Andriamifidy, nouveau président du Comité pour la sauvegarde de l'intégrité (CSI), a pris officiellement ses fonctions hier. C'était durant la passation de service avec maître Lala Ratsirahonana, Médiateur de la République, qui a assuré l'intérim depuis la fin de mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente sortante du CSI.
Durant la cérémonie qui s'est tenue au siège du CSI, à Andohatapenaka, Jean Louis Andriamifidy a affirmé sa « détermination » à mener à bien sa mission, en ajoutant : « Je tâcherai d'être digne de la confiance placée en moi ». Le nouveau président du CSI n'est pas novice dans le domaine de la lutte contre la corruption. Il s'est fait connaître du grand public durant son mandat en tant que directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), de 2014 à 2019.
À la tête du Bianco, Jean Louis Andriamifidy s'est forgé une solide réputation, avec un renforcement de la répression de la lutte contre la corruption et des dossiers retentissants qui ont contribué à l'adhésion du public à ses méthodes. Ses années au Bianco ont également coïncidé avec la mise en place des Pôles anti-corruption (PAC), l'une des innovations de la 2e stratégie nationale de lutte contre la corruption qui est arrivée à échéance il y a peu. Ce qui a aidé dans le renforcement de la répression.
Les observateurs et les acteurs du Système anti-corruption (SAC) n'en attendent pas moins de l'ancien patron du Bianco durant son mandat à la tête du CSI. Comme l'a souligné maître Ratsirahonana, le Comité pour la sauvegarde de l'intégrité est le vaisseau amiral du SAC, et son président en est le capitaine. Cette fois-ci, Jean Louis Andriamifidy ne sera cependant pas en charge du volet opérationnel.