Ile Maurice: René Leclézio - «L'immobilier ne doit pas être réservé aux seuls fortunés»

interview

René Leclezio part, mais laisse un groupe profondément transformé, au coeur d'une île en mutation. La passation de pouvoir avec Yvan Legris ouvre une nouvelle page pour Médine, à l'heure où le foncier, l'éducation et l'ouverture régionale redessinent les contours de l'économie mauricienne.

Quel est l'héritage que vous laissez à la tête de Médine ?

L'héritage, c'est surtout une conviction : qu'il faut écouter tout le monde, parce que nul ne détient la vérité. C'est cette posture d'ouverture, d'écoute, qui a permis de construire dans la durée.

Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier ?

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Il y en a deux principales. La première, c'est la transformation du groupe Médine : passer d'une compagnie sucrière traditionnelle à une entreprise tournée vers l'immobilier et cela, sans trop bouleverser nos employés. La deuxième, c'est le développement de l'Education Hub. J'ai toujours cru que l'éducation pouvait devenir un pilier économique pour Maurice. Nous avons planté les graines.

Comment analysez-vous la transformation des groupes sucriers vers le foncier ?

Certains groupes, comme Médine, s'y sont engagés par nécessité économique. Mais ce tournant a eu un effet positif pour le pays. Le secteur privé participe au développement des infrastructures nationales, ce qui allège d'autant les dépenses publiques. Cela dit, il faut veiller à ce que cette évolution ne profite pas uniquement aux étrangers ou aux personnes les plus aisées. Le foncier doit aussi bénéficier aux Mauriciens.

Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru par Maurice et sur son avenir ?

Maurice est à proximité d'un continent - l'Afrique - en pleine effervescence. Cela représente une formidable opportunité. Il est crucial que nos entrepreneurs en prennent pleinement conscience et s'engagent en conséquence. L'avenir de l'île dépendra de cette capacité à se projeter au-delà de nos frontières.

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