Au Soudan, la ville d'El-Fasher, capitale de la province du Darfour du Nord, est assiégée, depuis maintenant quinze mois, par les forces paramilitaires du général Hemedti. Ce week-end, l'armée soudanaise a repoussé une nouvelle offensive des Forces de soutien rapide (FSR), la 220e offensive, selon l'armée régulière.
L'armée et les paramilitaires mènent des combats acharnés pour le contrôle de cette dernière grande ville du Darfour qui est encore sous le contrôle de l'armée soudanaise.
Ainsi, les Forces de soutien rapide ont lancé, vendredi 11 juillet, une nouvelle offensive sur El-Fasher. Après sept heures de combats, ils ont pris le contrôle de plusieurs lieux : un marché à bestiaux ; la prison de Challa et une base militaire, situées au sud-ouest de la ville.
Samedi matin, l'armée soudanaise a lancé une contre-offensive et repoussé les FSR en dehors de la ville, affirmant leur avoir infligé d'importantes pertes.
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Depuis des mois, El-Fasher vit au rythme des bombardements, des attaques et contre-attaques. Cette ville de près de 2 millions d'habitants - au début de la guerre au Soudan - qui avait accueilli de nombreux déplacés, fuyant les combats dans la région, est devenue le centre d'une violente bataille entre paramilitaires et armée régulière.
À ce jour, une partie de sa population a fui, les hôpitaux ont été détruits et des convois humanitaires attaqués.
L'accès à l'aide humanitaire est désormais presque totalement bloqué. Selon l'ONU, près de 40 % des enfants âgés de moins de cinq ans vivant toujours à El-Fasher, souffrent de malnutrition aiguë, et il y a quelques mois, l'état de famine y a d'ailleurs été officiellement déclaré.