Congo-Kinshasa: L'armée durcit le ton face aux milices armées en Ituri

Le général de brigade Bruno Mandevu, commandant du secteur opérationnel des Forces armées de la République du Congo (FARDC) en Ituri, a lancé cette semaine un avertissement sans équivoque aux milices réfractaires au processus de paix : toute milice refusant de déposer les armes sera traquée sans distinction.

Lors d'une cérémonie jeudi 7aout à Bunia marquant la reddition de 60 membres du groupe armé Convention pour la révolution populaire (CRP), le commandant des FARDC a réaffirmé que seule l'armée est légitime pour protéger les communautés, et non les groupes d'autodéfense ou milices locales.

Il a affirmé la fin de la tolérance pour les groupes comme Auto-défense, CRP, CODECO, FPIC explicitement visés. Le général de brigade Mandevu a lancé un appel à la reddition : « ceux qui détiennent encore des armes sont invités à les rendre ».

L'officier a rappelé que les auteurs de violences contre civils, soldats, policiers ou étrangers seront poursuivis. Les milices ayant refusé les dialogues d'Aru 1 et 2 seront désormais confrontées à une réponse militaire, a -t-il prévenu.

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« L'État est seul habilité à porter les armes et à protéger la population, pas un groupe de personnes. [...] Nous ne voulons plus de cette aventure en Ituri », a déclaré le commandant du secteur opérationnel des FARDC en Ituri.

Contexte sécuritaire tendu

Ce durcissement intervient dans un climat de violences persistantes. Malgré les efforts militaires, des massacres comme celui de Komanda fin juillet, où 43 civils ont été tués par les ADF, se poursuivent. La société civile réclame une meilleure coordination et une protection accrue des populations.

Par ailleurs, des voix locales, comme celle du chef Bahema d'Irumu, demandent aux FARDC de faire preuve de discernement pour éviter les amalgames entre civils et miliciens. La distinction entre population innocente et groupes armés devient cruciale pour éviter des déplacements massifs et renforcer la confiance.

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