Soudan: Au moins 40 morts du choléra en une semaine

Centre de traitement du choléra de 100 lits dans la ville d'Atbarah, qui a enregistré le plus grand nombre de cas de choléra dans l'État. Soudan, septembre 2024.

La situation est aggravée par la guerre civile qui empêche l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'aide humanitaire.

Une épidémie de choléra sans précédent a fait au moins 40 morts en une semaine au Soudan. La situation est aggravée par la guerre civile qui empêche l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'aide humanitaire. Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, environ 100 000 cas ont été recensés depuis juillet 2024.

Cette épidémie de choléra est la pire que le Soudan ait connue depuis des années. Et la destruction des structures sanitaires due à la guerre entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) a rendu les populations encore plus vulnérables à la maladie.

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Des populations vulnérables

Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour, rappelle que la guerre entraîne un "mauvais accès à l'eau, la destruction des centres de santé et des hôpitaux, une fragilisation considérable de l'état de santé des populations et un affaiblissement qui fait qu'elles sont particulièrement vulnérables au cholera".

La guerre a aussi fait des déplacements massifs de populations dans des camps qui peinent à les accueillir. Les organisations humanitaires parlent d'une situation très critique.

Selon Rodrigue Alitanou, le président de l'ONG Alima, "cela favorise la propagation de la maladie du fait du manque d'hygiène, des difficultés d'accès à l'eau potable mais aussi de la promiscuité, puisque des centaines de milliers de personnes se retrouvent ensemble sur des zones géographiques très restreintes".

Promiscuité et manque d'infrastructures sanitaires

Selon Médecins Sans Frontières, au moins 40 personnes sont mortes en une semaine, et plus de 100 000 cas ont été recensés depuis le déclenchement de l'épidémie en juillet 2024. Femmes, enfants et personnes âgées sont les plus exposées. La situation de conflit ne facilite pas le travail des équipes humanitaires sur le terrain. Pour une meilleure prise en charge des personnes touchées, il urge de faciliter l'approvisionnement des hôpitaux dans le pays.

Pour Rodrigue Alitanou, "il faut faciliter l'approvisionnement nécessaire pour le fonctionnement des hôpitaux, faciliter l'arrivée de l'aide humanitaire, mais aussi faciliter le travail des humanitaires dans le pays".

L'Unicef a fait cas de plus de 640 000 enfants de moins de 5 ans qui sont désormais menacés par la maladie dans le seul État du Darfour-Nord, où les combats se poursuivent entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des pour le contrôle de la ville d'El Fasher.

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