Nigeria: L'ONU alerte sur la hausse des meurtres des employés de l'humanitaire, particulièrement vulnérables

Menacés, sous-financés, parfois pris pour cibles, les humanitaires sont de plus en plus vulnérables. Alors que mardi 19 août marquait la Journée mondiale de l'aide humanitaire, l'ONU a rappelé un chiffre alarmant : 383 humanitaires ont été tués en 2024, la plupart des employés locaux. Au Nigeria, le Bureau onusien des affaires humanitaires (Ocha) alerte sur la hausse d'insécurité, les multiples foyers de crises et les financements en chute libre qui compliquent l'action humanitaire.

« Il est urgent de protéger les travailleurs humanitaires », alerte Mohamed Malick Fall, coordonnateur résident et humanitaire des Nations unies au Nigeria. Mardi 19 août, à l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, il a rappelé les menaces croissantes qui pèsent sur ceux qui sauvent des vies : « On a toujours Boko Haram qui sévit dans le Nord-Est et des groupes armés dans le Nord-Ouest qui multiplient les enlèvements contre rançon. Tout cela complique l'accès des travailleurs humanitaires aux populations. »

À ces obstacles sécuritaires s'ajoute un effondrement des financements : le plan humanitaire pour 2025 n'est couvert qu'à 16 % à ce stade de l'année. « Cela nous oblige à faire des choix impossibles : lorsqu'on a deux enfants en malnutrition sévère, on peut en sauver un, mais l'autre a de fortes chances de mourir. »

Un déficit dramatique, alors que plus de 3,5 millions de Nigérians sont déplacés et que 17 États ont été frappés par de graves inondations. « Ce qu'il faudrait, c'est d'aller au-delà de la seule aide humanitaire. Il faut renforcer la résilience des communautés, leur rendre leur dignité, ne pas leur faire dépendre d'une assistance, mais leur donner les moyens. »

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Une urgence vitale, alors que l'ONU alerte : faute de financements, des millions de vies sont aujourd'hui en jeu au Nigeria.

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