Afrique: Groupe de la BAD - Nouvelles orientations tracées par Sidi Ould Tah

Une nouvelle ère s'ouvre pour la Banque africaine de développement (BAD). Lundi dernier, à Abidjan, Sidi Ould Tah a officiellement prêté serment en tant que neuvième président du Groupe de la Banque, succédant à Akinwumi Adesina.

Un mandat placé sous le signe de l'innovation et de la réforme. C'est ce qui a marqué la cérémonie du Groupe de la BAD, organisée le 1er septembre dernier et assistée par les présidents ivoirien et mauritanien, Alassane Ouattara et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Élu en mai dernier avec une majorité record de 76% des voix des actionnaires, le nouveau dirigeant de la BAD, ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), arrive avec un solide parcours dans les politiques économiques et la finance internationale. Mais au-delà du profil, c'est la vision qu'il a exposée qui retient l'attention.

Quatre piliers

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Dans son discours d'investiture, Sidi Ould Tah a défini les quatre axescardinaux qui guideront ses 100 premiers jours : écouter, réformer, approfondir les partenariats et accélérer les solutions concrètes. « Nous serons la banque qui comblera les fossés entre les régions, entre le public et le privé, entre l'urgence et la bureaucratie », a-t-il affirmé, en promettant une BAD attentive, réactive et centrée sur l'impact. La nouvelle stratégie met l'accent sur la sécurisation foncière et la paix comme leviers de développement, avec l'introduction d'un pilier spécifique dédié aux investissements liés à la stabilité. Le président a insisté également sur la nécessité de renforcer les partenariats financiers au-delà des acteurs traditionnels, en mobilisant des fonds souverains, des fonds de pension et de nouveaux investisseurs capables de répondre à l'ampleur des besoins africains.

Ligne de mire

Durant son mandat, Sidi Ould Tah compte transformer la BAD en un catalyseur capable de créer un cadre financier « qui sert l'Afrique selon ses propres conditions ». Cette orientation s'inscrit dans une volonté de conjuguer autonomie et attractivité, en favorisant un climat où le secteur privé, les gouvernements et les bailleurs internationaux travaillent de concert. En outre, le nouveau président a rappelé que la BAD devait rester sélective et concentrer ses efforts là où elle peut avoir le plus d'impact : infrastructures durables, transition énergétique, inclusion sociale et intégration régionale. Avec un capital de 318 milliards de dollars et une notation AAA maintenue depuis 10 ans, l'institution dispose des moyens à la hauteur de ses ambitions. En bref, l'investiture de Sidi Ould Tah ouvre ainsi une séquence décisive, celle d'une Banque africaine de développement appelée à concilier réformes internes et leadership continental, dans un contexte mondial exigeant.

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