Luanda — Les actes de vandalisme et les vols d'équipements et de composants des réseaux d'électricité et d'eau en Angola ont entraîné des pertes annuelles estimées à plus de 50 millions de dollars, rendant impossible la mise en œuvre de nouveaux projets d'extension du réseau électrique du pays.
L'incident a été annoncé ce jeudi à Luanda par le ministre de l'Énergie et de l'Eau, João Baptista Borges, qui a déclaré que les fonds serviraient à construire des réseaux de distribution d'électricité et d'eau supplémentaires afin de desservir une population plus large.
Dans une interview accordée à ANGOP, dont le texte intégral sera publié dans les prochains jours, le ministre a déclaré que, récemment, les actes de vandalisme et les vols sont devenus alarmants.
Outre les pertes financières directes pour l'État, les familles perdent temporairement l'accès à l'énergie et à l'eau, tandis que les entreprises subissent une baisse de leurs revenus.
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Selon le ministre, les équipements liés à l'énergie et à l'eau sont coûteux et largement importés.
À titre d'exemple, il a souligné le vol de ventouses, une pièce servant à maintenir la pression dans les conduites d'eau, coûtant environ 500 000 dollars américains.
Une fois volées, elles sont vendues aux postes de pesage pour cinq mille kwanzas.
Il a également rappelé les récents actes de vandalisme et de vol commis contre 28 pylônes électriques dans la province de Malanje, causant des dommages estimés à plus de sept millions de dollars.
Compte tenu de ces actes et d'autres actes criminels, João Baptista Borges estime qu'il est urgent de renforcer les sanctions pour les actes de vandalisme sur les biens publics, d'accélérer le traitement de ces affaires devant les tribunaux et d'encourager les citoyens à les signaler, car, en fin de compte, ce sont les populations qui pâtissent de l'absence de ces services.
Il a souligné que des actes criminels se répètent quotidiennement dans tout le pays, causant des millions de dollars de pertes à l'État.
Selon lui, ce problème ne peut être résolu uniquement par le secteur, la police et les services judiciaires, mais que l'implication de tous est essentielle.
« Il s'agit de l'un des plus grands défis du secteur, qui devrait nous préoccuper tous, car le risque que nous courons est de faire deux pas en avant et un pas en arrière, retardant ainsi la croissance et le développement du pays », a-t-il insisté.
Lors de cet entretien, le ministre João Baptista Borges a rappelé les principaux progrès réalisés par le secteur au cours des 50 dernières années et a présenté l'avenir du secteur qu'il dirige.