« Une démocratie vraie, pratiquée sur des fondamentaux acceptés et respectés par tous, est le socle du développement national et de la prospérité », a clamé Vincent Toh Bi, le jeudi 30 octobre 2025, lors de la conférence de presse qu'il a animée au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
Face à la presse, l'ex-préfet d'Abidjan a présenté des propositions et formulé des critiques allant dans le sens du renforcement de la démocratie ivoirienne.
« Au moment où certains partis célèbrent leur victoire et où d'autres contestent les élections, nous, en tant que force politique, souhaitons en appeler à de profondes réformes pour éviter à la Côte d'Ivoire ces crises à répétition lors des consultations électorales à venir », a-t-il déclaré à l'entame de son propos.
Il a ensuite présenté une série de réformes articulées autour de plusieurs axes. Le premier concerne l'harmonisation avec les principes universels, dont l'inclusion constitue la priorité en matière électorale. Le deuxième porte sur l'architecture constitutionnelle et légale, pour laquelle il suggère l'adoption d'une loi électorale intégrant toutes les préoccupations majeures et consensuelles après révision.
Restez informé des derniers gros titres sur WhatsApp | LinkedIn
Il a également proposé la création d'un Conseil constitutionnel, une haute juridiction dotée de compétences renforcées en matière électorale, ainsi que la mise en place d'un système électoral et d'opérations techniques repensées.
Selon lui, il convient notamment de revoir le découpage des circonscriptions électorales afin d'assurer un meilleur équilibre et une meilleure représentativité des populations et des régions à l'Assemblée nationale. Toutes ces réformes, a-t-il souligné, permettront d'asseoir une démocratie véritable.
Pour Vincent Toh Bi, il n'est pas envisageable d'attendre la veille de l'élection présidentielle de 2030 pour engager ces discussions. Les mesures qu'il propose visent à créer les conditions d'une plus grande équité dans le processus électoral, gage de stabilité et d'ancrage démocratique.
« Dès la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, au début de l'année 2026, il sera urgent pour le pays tout entier de s'atteler à la réforme de notre dispositif électoral. Trois années suffiraient pour mettre en oeuvre ces mesures et aborder, avec sérénité, un nouveau cycle électoral en 2028 », a conclu le président du mouvement Aube Nouvelle.