L'Assemblée nationale du Bénin a adopté, ce samedi 15 novembre à l'aube, une révision constitutionnelle à la majorité qualifiée des quatre cinquièmes requise avec 90 voix pour et 19 contre. Cette réforme introduit deux changements majeurs dans l'architecture institutionnelle du pays. D'une part, la création d'un Sénat, d'autre part, elle prolonge la durée des mandats présidentiel et législatifs, qui passent de cinq à sept ans à compter des prochaines élections prévues en 2026. Toutefois, la limitation du mandat présidentiel à deux mandats demeure inchangée.
La révision constitutionnelle institue un Sénat conçu comme un « conseil de sages », selon un député du camp Talon. Selon cette source parlementaire, il comptera entre 25 et 30 membres, composé à la fois de membres de droit et de personnalités désignées. Aucun Sénateur ne peut siéger au delà de 85 ans.
Le texte confie au Sénat une mission de « régulation de la vie politique pour la sauvegarde et le renforcement de l'unité nationale, de la démocratie et de la paix ». L'institution disposera entre autre du pouvoir de solliciter, dans les mêmes conditions que le président de la République, une seconde lecture de toute loi votée à l'Assemblée nationale excepté quelques unes comme la loi des finances.
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Durée des mandats
La deuxième modification concerne la durée des mandats électifs. Le mandat présidentiel passe du quinquennat au septennat, soit de cinq à sept ans, renouvelable une seule fois. Le mandat des députés s'allonge également à sept ans,
Ce texte suscite une vive attention chez les Béninois, toujours sensibles aux modifications constitutionnelles. En attendant que la version finale intègre toutes les corrections, les citoyens demeurent impatients d'en connaître précisément toutes les prérogatives et implications.