À Pointe-Noire, deuxième ville du Congo, à quatre mois de l'élection présidentielle, Denis Sassou-Nguesso, qui n'a pas déclaré sa candidature, a inauguré le 17 novembre 2025, un Institut national de biologie et de veille sanitaire. La structure a été construite avec le soutien financier de la Banque mondiale.
Blouse blanche, au milieu de la cour de l'institut flambant neuf, Sephora vient d'être engagée pour travailler dans l'établissement. Cette biologiste est plus que fière. Cet Institut « nous permet d'avancer sanitairement, parce que la biologie médicale, c'est le centre de la médecine. On ne peut pas poser un diagnostic sans avis du biologiste, ça ne passe pas », affirme-t-elle.
À travers le projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale, la Banque mondiale a apporté un financement de 4,5 milliards de francs CFA - 6,86 millions d'euros - pour construire et équiper l'Institut.
À terme, une centaine d'agents doivent y travailler
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Cela ne suffit toutefois pas, selon Anna Alexandra Célestin, représentante-résidente du Groupe de la Banque mondiale au Congo. « Il est donc indispensable de poursuivre le renforcement des infrastructures, d'améliorer la qualité des soins, d'intensifier la formation du personnel, et de consolider la lutte contre les maladies, afin d'assurer le bien-être de la population », affirme-t-elle.
Ministre de la Santé et de la population, le professeur Jean-Rosaire Ibara, a détaillé le rôle du nouveau laboratoire : « Il travaille sur la résistance antimicrobienne, la tuberculose, le VIH, les hépatites, les infections respiratoires et les pathogènes émergents. Il est également au centre du système national d'alerte biologique. »
À terme, au moins une centaine d'agents vont évoluer au sein de cet institut.