En Tunisie, l'opposante Chayma Issa aurait été arrêtée dans une manifestation organisée par des associations féministes à laquelle se sont joints des partis politiques. Chayma Issa fait partie des 3 condamnés en liberté provisoire dans le méga-procès du complot contre la sûreté de l'État, dont le jugement en appel a été rendu vendredi 28 novembre, avec des peines lourdes allant de 5 à 45 ans de prison.
Quelques minutes avant d'être emmenées par des agents en civil, Chayma Issa, opposante, crie avec les autres manifestants qui marchent dans le centre-ville de Tunis. Condamnée à 20 ans de prison en appel dans le méga procès du complot, elle tient à s'exprimer. Il faut s'unir.
« Je parle avec tous ces gens, les personnalités politiques, tout le monde, les citoyens, les citoyennes. Il faut dire non à Kaïs Saïed, parce que, comme vous le voyez, aujourd'hui, moi, je suis en prison, demain, ce sera vous. Il faut militer pour sauver ce pays. »
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Continuer de militer malgré le risque d'être emprisonné. Pour Layla Riahi, cousine d'une humanitaire en prison, Shérifa Riahi, l'incertitude politique actuelle est intenable. Entre la libération inattendue jeudi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani et, parallèlement, les peines dans le procès du complot, durcies pour certains, allégées pour d'autres.
« On voit surtout que la justice est malmenée. On ne comprend pas. On ne comprend pas. Comme le droit n'est pas appliqué, ni dans les procédures, on n'a aucune garantie. Et on s'attend au meilleur comme on s'attend au pire. »
Et deux reprises de procès s'enchaînent. Le 5 décembre prochain, celui de l'opposante et présidente du Parti d'Historiens Libres, Abir Moussi, dont les militants étaient présents à la manifestation. Le 15 décembre, celui de Shérifa Riahi, ancienne directrice de la branche tunisienne France Terre d'Asile.