Au Bénin, la Commission électorale nationale autonome (Céna) a rendu publique, ce lundi 1eᣴ décembre, sa décision concernant l'admission des partis aux prochaines élections législatives. Cinq partis politiques ont obtenu le feu vert de la Commission électorale pour y participer.
Parmi les partis admis figure le principal parti de l'opposition, Les Démocrates, dont les dossiers pour les élections municipales et présidentielle avaient été récemment rejetés. Les Démocrates avaient alors accusé le pouvoir d'« exclusion ». Le scrutin aura lieu le 11 janvier 2026 et la loi électorale exige des partis, qu'ils obtiennent un score minimal dans toutes les circonscriptions pour prétendre à des sièges au Parlement.
C'était donc la dernière chance pour le principal parti de l'opposition de participer à l'un des trois scrutins prévus en 2026. Après le rejet de leurs dossiers pour la présidentielle et les communales, les Démocrates jouaient leur va-tout, tel un dernier penalty pour sauver le match. Celui-ci est finalement transformé.
Le parti Les Démocrates figure sur la liste des formations retenues, publiée, ce lundi, par la Céna, aux côtés de l'UP-R, du BR, de Moele-Bénin, parti de la majorité au pouvoir et des FCBE, parti considéré comme un parti d'opposition modérée.
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Pour Guy Mitokpè, du parti Les Démocrates, « c'est sous Patrice Talon [président de la République du Bénin] que la conformité d'une liste ou la participation à une élection est devenue un exploit, une exception. Le piège réside dans l'exigence des 20 % de suffrages qu'il faut obtenir partout, avant de prétendre aux sièges de députés. Mais nous ferons tout pour réaliser ce score. »
Les Démocrates se présentent sans alliance ni accord parlementaire, pourtant suggérés par le code électoral. S'ils avaient conclu un accord, l'exigence des 20% de suffrages qu'il faut obtenir passerait à 10 %.
Côté partisans du pouvoir, cette décision démontre l'impartialité du processus. « Quand le dossier est conforme, il n'y a aucun problème. Halte au dénigrement et au mensonge », affirme un partisan de la majorité.
