Mozambique: Le Crédit suisse mis en cause dans l'affaire de blanchiment «Tuna bonds»

Encore un nouveau rebondissement dans l'affaire des « Tuna bonds ». Ce scandale financier qui concerne deux milliards de dollars de prêts accordés au Mozambique en 2013 pour la constitution d'une flotte de pêche. La plupart de cet argent a disparu dans la corruption, laissant l'État mozambicain en quasi-banqueroute. Ce premier décembre, la justice suisse a annoncé le dépôt d'une plainte contre la banque Crédit Suisse, devenue membre du groupe UBS. Elle lui reproche sa mauvaise gestion qui a permis du blanchiment d'argent.

Cet épisode concerne une transaction de sept millions de dollars, effectuée en 2016. Cette somme a été envoyée aux Émirats arabes unis, depuis le compte Crédit suisse de la société de conseil Palomar Capital. Cette entreprise avait auparavant reçu un paiement de près de 8 millions de dollars venus du gouvernement du Mozambique.

En dépit des soupçons qui pesaient sur la nature de ces fonds, non seulement Crédit suisse a permis le transfert vers les Émirats, mais en plus, il n'a alerté le Bureau suisse de communication en matière de blanchiment d'argent que 3 ans plus tard. Pire, l'un des agents de Crédit suisse a permis le transfert des 800 000 dollars qui restaient à Genève vers l'étranger. Ce que le procureur général qualifie de blanchiment d'argent.

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Dans un communiqué, le groupe UBS, qui a racheté Crédit suisse en 2023, « rejette fermement » ces accusations. L'année passée, UBS a signé un accord avec le Mozambique pour se « libérer de toute responsabilité et de toute réclamation concernant les transactions » dans le cadre des Tuna bonds. Durant l'enquête sur cette affaire, Andrew Pearse, ancien banquier de Crédit suisse, lié à Palomar Capital, avait reconnu avoir manipulé 45 millions de dollars de pots de vin, dans ce dossier.

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