Cell C Holdings a rejoint le Main Board de la Bourse de Johannesburg après avoir conclu une offre d'actions de R2,7 milliards (156 millions de dollars) par l'intermédiaire de The Prepaid Company, qui fait partie du Blu Label Group. La cotation donne à l'opérateur de téléphonie mobile un accès direct aux marchés boursiers et marque une nouvelle étape dans sa restructuration financière et opérationnelle.
Le prix de l'offre a été fixé à 26,50 rands, ce qui valorise Cell C à environ 9 milliards de rands. Environ 102 millions d'actions - représentant 30 % des actions ordinaires - ont été placées auprès d'investisseurs institutionnels sélectionnés. Les négociations commenceront le 27 novembre.
La cotation sépare plus clairement Cell C de Blu Label tout en augmentant la liquidité pour les actionnaires existants. La société a déclaré que cette opération renforçait ses engagements en matière de transformation, notant que la participation du B-BBEE dépassait désormais 30 % au moment de l'admission. Sisonke Growth Partners détiendra près de 16 % dans le cadre d'un blocage de six ans, tandis que TPC et Cell C ont accepté des blocages de 360 jours pour soutenir la stabilité du marché.
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Cell C dessert plus de 7,7 millions de clients et a adopté un modèle peu gourmand en actifs qui repose sur des accords de partage de réseau. L'opérateur a maintenant accès à environ 28 000 sites radio et couvre près de 99 % de la population. Il prévoit qu'une base de revenus diversifiée, des partenariats MVNO plus solides et une amélioration de la performance du réseau soutiendront la croissance à long terme.
L'introduction en bourse intervient alors que le pipeline d'introductions en bourse du JSE prend de l'ampleur. Parmi les dernières introductions, citons celle d'Optasia, d'un montant de 23,5 milliards de rands, et celle de Boxer, d'un montant de 8,5 milliards de rands. La bourse accueille désormais 275 entreprises représentant une valeur de marché combinée de 23,6 billions de rands.
Points clés à retenir
Les débuts publics de Cell C témoignent de la pression exercée sur le marché sud-africain de la téléphonie mobile pour rétablir la concurrence après des années de consolidation et de tensions financières dans l'ensemble du secteur. Le fait que la société ne possède que peu d'actifs reflète les mesures prises par les opérateurs internationaux qui cherchent à réduire leurs dépenses d'investissement et à s'appuyer davantage sur l'accès au réseau en gros. Les analystes estiment que ce modèle peut améliorer les marges, mais qu'il nécessite des économies d'échelle, une qualité de service constante et une tarification de gros stable. L'industrie des télécommunications au sens large se développe rapidement, les recettes du secteur devant passer d'environ 150 milliards de rands aujourd'hui à 250 milliards de rands d'ici à 2033. La majeure partie de cette croissance devrait provenir de l'augmentation de la demande de données et de l'accès moins cher aux smartphones. Les investisseurs observent si Cell C peut traduire sa restructuration en améliorations durables des flux de trésorerie et regagner les parts de marché perdues au profit de ses grands rivaux MTN et Vodacom.