La Guinée a reçu ce mardi 9 décembre 2025 la visite de plusieurs membres du gouvernement malien de transition, conduits par le Premier ministre Abdoulaye Maïga. Mises en difficulté par les attaques de camions-citernes par les jihadistes du Jnim, les autorités maliennes viennent chercher l'appui de Conakry. Les questions stratégiques ont occupé l'essentiel des discussions.
La visite de membres du gouvernement malien de transition à Conakry, en Guinée, survenue ce mardi 9 décembre 2025, s'inscrit dans une coopération discrète entre les deux pays dans la lutte contre les groupes jihadistes. Mais également dans la continuité des accords bilatéraux signés à Conakry en août dernier et portant sur le transport, la sécurité transfrontalière ou encore l'élevage pastoral. Autant de sujets décisifs pour ces deux pays qui partagent plus de 800 kilomètres de frontières.
C'est probablement l'augmentation de la pression des jihadistes autour de Bamako qui a poussé le président de transition malien, Assimi Goïta, à envoyer cette nouvelle délégation comprenant les ministres de la Défense, de l'Économie, des Transports et de l'Élevage à Conakry.
Le Premier ministre guinéen se dit «attentif» à la stabilité du Mali
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Devant la presse, le Premier ministre du gouvernement malien de transition, Abdoulaye Maïga, s'est dit « très satisfait » de ses échanges avec le gouvernement guinéen, tandis que son homologue guinéen Bah Oury a déclaré être « attentif » à la stabilité du Mali, dont dépend celle de la Guinée. Mais aucun des deux Premiers ministres n'a voulu apporter de précision sur la manière dont la Guinée soutient le Mali dans sa lutte contre les jihadistes du Jnim et le blocus sur le carburant qu'il tente d'imposer à Bamako.
Abdoulaye Maïga n'a pas manqué de rappeler que la Guinée a déjà aidé le Mali à faire face à un blocus, il y a trois ans : il était à l'époque mené par la Cédéao, qui réclamait le départ du pouvoir des militaires maliens.