Afrique Centrale: Crise RDC-Rwanda - Kigali rejette les accusations et rétorque à Kinshasa

Felix Tshisekedi et Paul Kagame
10 Décembre 2025

La tension diplomatique atteint un nouveau sommet entre Kinshasa et Kigali. Après l'accusation formelle par le Président congolais Félix Tshisekedi de violations flagrantes de l'accord de paix, le Rwanda a répondu avec une véhémence similaire, dénonçant un « mensonge » et un manque de bonne foi de la RDC.  

La  contre-attaque verbale de Kigali  

Le gouvernement rwandais a répondu fermement aux accusations formulées lundi par Kinshasa, selon lesquelles Kigali aurait rompu l'accord de paix de Washington en soutenant des attaques armées dans l'Est de la RDC.

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Dans une déclaration cinglante sur les réseaux sociaux, la Porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande  Makolo , a réfuté les allégations de la RDC. D'après Anadolu  Ajansı , elle a assené : « Assez de mensonges. La RDC ne peut pas s'ériger en garant du cessez-le-feu alors qu'elle le viole en réalité et n'a aucune intention de respecter les accords de Washington qu'elle vient de signer. »

Cette riposte accuse directement la RDC de manquer à ses propres engagements et de chercher à imputer la responsabilité de la persistance des combats à son voisin.

Lignes officielles congolaises  

Cette escalade fait suite à la prise de position du porte-parole du gouvernement congolais, Patrick  Muyaya , qui, réitérant les accusations du Président  Tshisekedi , a insisté sur l'urgence de la situation humanitaire au Sud-Kivu due aux « bombardements rwandais et ses actions hostiles ».

Muyaya  a affirmé que le Rwanda « viole délibérément l'accord de Washington » et cherche en outre à « régionaliser le conflit », notamment en attaquant le Burundi, lui aussi entré dans le débat sécuritaire.

Montée des tensions régionales  

La crise s'étend au-delà des deux capitales. Les tensions avec le Burundi sont également montées d'un cran : le ministre burundais des Affaires étrangères, Edouard  Bizimana , a averti que toute attaque contre des citoyens ou des soldats burundais en RDC ne serait « jamais tolérée ».

Dans ce contexte de surenchère verbale, le Groupe international de contact pour la région des Grands Lacs (ICG) a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la reprise des violences et a exhorté à la fois l'armée rwandaise et le M23 à « cesser immédiatement » toute opération offensive dans l'Est du Congo.

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