Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appelé mardi à Diamniadio à une transformation profonde du rôle de l'Afrique dans l'économie mondiale, estimant que le continent "n'a plus vocation à demeurer un simple réservoir de matières premières", mais doit désormais "façonner son propre destin" en valorisant pleinement ses ressources et ses compétences.
Ouvrant la 4e édition du Sommet MSGBC Oil Gas Power 2025, organisé au Centre international de conférence Abdou Diouf, le chef de l'État a réaffirmé une ambition continentale forte : "faire de l'Afrique un espace d'opportunité, un moteur de croissance et un modèle de coopération".
Placée sous le thème "Énergie, Pétrole et Mines en Afrique : Synergie pour un développement économique inclusif", cette rencontre de deux jours réunit les ministres en charge des ressources naturelles des pays du MSGBC, ainsi que des décideurs, investisseurs et acteurs du secteur énergétique provenant notamment de l'OPEP, de la Banque africaine de l'énergie et de la Chambre africaine des pays exportateurs de pétrole.
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Le président Faye a rappelé que le MSGBC - qui regroupe la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la République de Guinée - représente "bien plus qu'un bassin géologique partagé", constituant avant tout "une communauté de destins" convaincue de la nécessité de transformer ses ressources en leviers de croissance inclusive, d'innovation et d'emplois.
Atteindre cet objectif implique, selon lui, la construction d'un marché énergétique intégré, l'harmonisation des politiques publiques, la mutualisation des infrastructures et une capacité collective renforcée pour influencer les arbitrages mondiaux. Le président a cité en exemple le projet gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA), mené conjointement par le Sénégal et la Mauritanie, qui illustre la capacité du continent à concevoir et livrer des projets énergétiques complexes.
Estimant que cette dynamique doit s'étendre à l'ensemble du bassin MSGBC puis à toute l'Afrique de l'Ouest, Bassirou Diomaye Faye a plaidé pour la création de corridors énergétiques, de plateformes industrielles majeures et de chaînes de valeur profitant aux économies africaines.
Affirmant que "l'Afrique est prête", le chef de l'État a encouragé les investisseurs internationaux à inscrire leurs engagements dans une logique de partenariat durable. Investir en Afrique, a-t-il souligné, ne doit pas se réduire à l'extraction de ressources mais contribuer à la création d'emplois, au développement d'industries compétitives et à l'émergence de solutions innovantes.