Afrique de l'Ouest: Bourse - Quatre emprunts obligataires de l'Etat sénégalais admis à la BRVM

10 Décembre 2025

La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) a admis officiellement pour la première cotation du mardi 9 décembre 2025, quatre emprunts obligataires émis par la République du Sénégal d'un montant initial de 300 milliards de Fcfa sur la période de souscription allant du 22 septembre au 10 octobre 2025. Il s'agit de 6,40% sur la période 2025-2028 ; 6,60%, 2025-2030 ; 6,75%, 2025-2032 et 6,95%, 2025-2035.

Pour le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenounvé, cette cotation simultanée est un signal fort pour l'évolution positive du marché qui a démontré depuis quelques mois, une capacité d'absorption extrêmement importante. Il a exprimé sa gratitude à l'Etat sénégalais pour son engagement et son accompagnement dans le développement du marché.

Selon lui, le succès de cette opération montre bien l'engouement des investisseurs, car pour un montant de 300 milliards de Fcfa recherchés, 454,5 milliards de Fcfa ont été récoltés, soit un taux de 146% de souscription. « Cela montre bien l'accueil favorable que les investisseurs ont accordé à cette opération », s'est-il félicité, soulignant que les investisseurs ont atteint un certain niveau de maturité et comprennent les enjeux des économies.

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« Au-delà de ces chiffres, je pense que nous devons relever le caractère stratégique de l'opération qui, selon la note d'information, devrait servir à financer les secteurs d'activités comme les infrastructures de transport, l'énergie, la santé, l'éducation, l'agriculture moderne. Nous savons que ces secteurs sont au coeur du programme de développement du gouvernement du Sénégal. Et nous savons très bien que dans ces secteurs, les besoins sont énormes », a déclaré le directeur général de la Brvm.

A l'en croire, le marché, à travers ce succès, s'est également exprimé comme une plateforme crédible.

Le directeur de la dette publique du Sénégal, Alioune Diouf, a rappelé que cette opération a permis de contribuer à la couverture des besoins de financement et surtout à la gestion active de la dette intérieure. Pour lui, cette opération qui vient d'être cotée a été un franc succès, car il y a eu une souscription de 150% ce qui montre l'appétit des investisseurs.

« Il faut noter que l'opération a été d'une forte diversification de la part des investisseurs. Au-delà des investisseurs classiques comme les banques, les fonds de pension, les sociétés d'assurance, nous avons noté un élan populaire avec la diaspora qui a participé », s'est-il félicité, soulignant que cela montre leur disponibilité à accompagner les nouvelles autorités dans le contexte de la souveraineté économique.

Selon lui, cette opération a permis de diversifier les instruments sur trois ans, cinq ans, sept ans et dix ans. Ce qui permet de tirer le maximum de la nature des ressources disponibles. « En définitive, l'opération nous a permis de réaliser la gestion active de la dette bancaire locale qui permet à l'Etat de faire face à ses engagements et permet aux banques de continuer à financer le développement économique », dit-il.

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