Mauritanie: Six anciens responsables gouvernementaux inculpés pour détournements présumés de fonds publics

Vue de la ville de Nouakchott, capitale de la Mauritanie

En Mauritanie, un ancien ministre de l'Emploi et cinq ex-hauts responsables de l'administration ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour détournements présumés de fonds publics. Ces arrestations font suite à un rapport de la Cour des comptes affirmant avoir soulevé des irrégularités en 2022 et 2023. Vingt-quatre autres responsables cités se sont, eux, vus libérer de toute poursuite, faute de preuves suffisantes.

En Mauritanie, après la publication en octobre du rapport annuel de la Cour des comptes qui pointait des irrégularités dans la gestion des fonds publics au sein de plusieurs ministères du pays entre 2022 et 2023, six hauts responsables de l'administration ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour détournements présumés de fonds publics.

Ancien ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle dans le premier gouvernement de la présidence de Mohammed Ould Ghazouani, Taleb Ould Sidi Ahmed, a été inculpé le 9 décembre pour détournements présumés de fonds publics alors qu'il était directeur du port de Nouadhibou jusqu'à son limogeage le 21 octobre dernier.

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Halima Ba, ex-secrétaire générale du ministère de la Santé, a, elle aussi, été pointée par la Cour des comptes pour des fautes de gestion présumées entre 2022 et 2023, tout comme Sid Ahmed Ould Brahim, l'ex-Directeur général au ministère de l'Équipement, et trois autres responsables d'administrations publiques, respectivement à la tête de la Société nationale d'aménagement agricole et des travaux, de la Caisse nationale d'assurance maladie et d'une structure chargée du développement économique local.

Une première en Mauritanie

Ces mises en détention préventives à un tel niveau de responsabilité sont une première en Mauritanie.

Parmi les faits incriminés, il y a le non-respect des procédures ou des dépenses non-justifiées.

La justice doit maintenant examiner la possibilité de les poursuivre.

Vingt-quatre autres responsables cités dans le rapport de la Cour des comptes se sont, eux, vus libérer de toute poursuite, faute de preuves suffisantes pour engager une action pénale à leur encontre.

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