La semaine de la sécurité maritime en Afrique de l'Est, en mer Rouge, en Afrique australe et dans l'océan Indien s'est tenue la semaine dernière, du 2 au 5 décembre 2025 à Nairobi. Une mobilisation régionale qui a réuni les comités de pilotage de trois programmes phares financés par l'Union européenne axés sur la sécurité maritime dans la région.
112 représentants issus de 16 pays et 12 organisations régionales et internationales ont répondu présents à la semaine de la sécurité maritime à Nairobi, qui s'est achevée par la réunion du comité directeur de l'architecture régionale de sécurité maritime (ARSM) pour le partage d'informations et la coordination d'actions en mer, qui a rassemblé les principaux acteurs régionaux et partenaires internationaux.
L'événement a été l'occasion d'assurer l'harmonisation des approches ainsi que les synergies d'action en faveur de la sécurité maritime dans les zones Afrique de l'Est, Afrique australe, océan Indien et mer rouge. Cette région fait face à diverses menaces, notamment la piraterie, le trafic illicite, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN), ainsi que le terrorisme maritime.
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Des actions ont déjà été menées afin de renforcer la sécurité en mer dans cette zone du globe. Des résultats obtenus par les pays partenaires ont été présentés durant la rencontre de Nairobi.
Entre autres, une douzaine d'opérations maritimes organisées ; saisies de 2,4 tonnes de drogues et de cargaisons illicites dont 9,9 millions de cigarettes de contrebandes ; 17 véhicules volés et 30 tonnes de kratom ; arrestations de 36 trafiquants d'êtres humains ; sauvetage de dizaines de pêcheurs et marins en détresse, et organisation d'exercices de simulation régionaux pour tester et renforcer les capacités de réponse. La Semaine de la sécurité maritime a ainsi été l'occasion d'approfondir et de renforcer davantage la coopération et les partenariats régionaux.
En amont
Outre les opérations conjointes en mer, les actions en amont sont essentielles, bien avant que les navires ne quittent les ports. Elles incluent les échanges d'informations, la formation des responsables de l'action de l'État en mer et de la sécurité portuaire, ainsi que la fourniture d'équipements et de logiciels permettant de mieux coordonner les interventions.
Dans un second temps, la création de manuels de procédures communes et de protocoles d'intervention est à envisager, tout comme la promotion de l'interopérabilité et de la coordination entre les agences, le renforcement des cadres juridiques et la mise en place de comités et de centres nationaux de sécurité maritime. Pour rappel, la Semaine de la sécurité maritime a été organisée par l'Union européenne, la République du Kenya, la Commission de l'océan Indien (COI) et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en collaboration avec l'Organisation maritime internationale (OMI) et INTERPOL.