En séjour de travail au Congo, la délégation du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, conduite par la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Adama-Dian Barry, a sollicité le 10 décembre l'appui du président du Sénat, Pierre Ngolo, dans la mobilisation des financements domestiques.
Les projets financés par le Fonds mondial en République du Congo depuis 2006 s'élèvent à hauteur de 284 millions de dollars, soit environ 160 945 751 896 FCFA. S'étendant sur un cycle de trois ans, le financement global actuel est de l'ordre de 71 millions de dollars, soit environ 39.787.746.800 FCFA. Un financement qui est octroyé au moment où de nombreux partenaires au développement ont décidé de réduire leurs contributions au Fonds mondial. D'où la nécessité pour le Congo de mobiliser ses financements domestiques.
« Le Fonds mondial a un principe, il vient en complément des contributions des pays récipiendaires. Donc qui mieux que le Sénat ou le Parlement peut être à même de pouvoir porter ce plaidoyer afin qu'on puisse avoir un accroissement des ressources domestiques. Nous sommes venus informer le président du Sénat du développement dans le financement de la santé en général, mais aussi de la réduction des subventions par beaucoup de partenaires au développement du Fonds mondial », a expliqué le gestionnaire de portefeuille principal, chef de groupe Gambie, Mauritanie, Sénégal et Tchad, Plaikessi Kouadjani, plaidant pour un rehaussement des financements domestiques pour la santé.
Tout en remerciant les plus hautes autorités congolaises, notamment les ministères de la Santé et des Finances ainsi que le Sénat qui ont porté, selon lui, une oreille attentive à cette mission, le chef de division gestion des subventions du Fonds mondial a rappelé que les projets développés par son institution au Congo visent à assurer les traitements aux antirétroviraux à 45 000 patients affectés par le VIH, à apporter les traitements à des patients dans le cadre de la lutte contre la tuberculose.
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Cette année, le Fonds mondial a financé la campagne en cours de distribution de 2,7 millions des moustiquaires imprégnées. C'est ainsi que Plaikessi Kouadjani s'est félicité du travail remarquable en cours de réalisation par ses partenaires de mise en oeuvre, notamment le Pnud et le CRS aux côtés du ministère de la Santé.
Par ailleurs, il a rappelé que grâce aux financements exceptionnels alloués dans le cadre de la lutte contre la covid, le Fonds mondial a procédé au renforcement du système de santé de la République du Congo en préparant le pays à mieux répondre davantage aux pandémies. A titre d'exemple, il a cité l'équipement des laboratoires en matériel de dépistage et le renforcement du système de gestion des approvisionnements et de gestion des médicaments à travers la construction d'entrepôts aux normes internationales. A cela s'ajoute le financement des activités de 2193 relais communautaires qui accomplissent, d'après lui, un travail de qualité dans les différents départements.
« Aujourd'hui, nous avons une conjoncture internationale qui exige de pouvoir mobiliser les financements domestiques pour la santé. Cette thématique est un défi pour beaucoup de pays. Au niveau de la République du Congo, il y a nécessité de pouvoir renforcer ces financements domestiques et cela fait partie des sujets qui ont été discutés pendant cette mission. », a déclaré Plaikessi Kouadjani se réjouissant du partenariat stratégique et productif avec la République du Congo,.