Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 9 décembre 2025 à Abidjan, un don de deux millions de dollars pour une assistance technique destinée à soutenir le projet de chaîne de valeur du coton dans le nord de l'Ouganda, une région où le coton est une culture de rente essentielle.
Le financement provient du Fonds d'assistance au secteur privé africain, un fonds fiduciaire multidonateurs, hébergé par la Banque, qui fournit des dons pour l'assistance technique afin de stimuler le secteur privé en Afrique. L'initiative sera mise en oeuvre par le ministère ougandais de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche et vise à accroître les revenus et à reconstruire les économies rurales dans des communautés qui ont été confrontées à des années de difficultés et d'opportunités limitées.
Le coton est essentiel pour les économies locales du nord de l'Ouganda, mais de nombreuses communautés agricoles sont confrontées à une faible productivité, à un accès limité aux intrants de qualité, à des liens faibles avec le marché et à des usines de transformation obsolètes. Ce projet vise à remédier à cette situation en améliorant les résultats du champ au marché.
De nouveaux investissements aideront les agriculteurs à accroître leurs rendements grâce à de meilleures semences, à des pratiques agricoles améliorées et à l'accès à des services de vulgarisation. Les filatures de coton et les coopératives bénéficieront d'un soutien pour moderniser les équipements et améliorer les normes de qualité. Le renforcement des liens entre agriculteurs, transformateurs et acheteurs contribuera à stabiliser les prix et à accroître les revenus des ménages.
Les communautés locales devraient en retirer des bénéfices durables. Selon les estimations, 300 000 petits exploitants agricoles et plus d'un million de personnes dans le nord de l'Ouganda en bénéficieront, en particulier des cultivateurs de coton, des femmes, des jeunes et des travailleurs de la chaîne de valeur de la transformation et du commerce.
Dorsaf Zangar-Labidi, cheffe de la division du Développement industriel, du Commerce et du Climat d'investissement à la Banque africaine de développement, a souligné l'approche axée sur les populations. « Ce projet offrira de nouvelles opportunités aux communautés agricoles, rétablissant ainsi leur dignité et améliorant les moyens de subsistance », a-t-elle déclaré. « Le coton étant une importante culture de rente, investir dans le coton, c'est investir dans l'emploi, les revenus, la résilience climatique, et même la sécurité alimentaire. »
L'augmentation des revenus agricoles permettra aux familles d'investir dans l'éducation et la santé. Les nouvelles perspectives d'emploi dans la chaîne de valeur du coton, en particulier pour les jeunes et les femmes, encourageront une plus grande participation de tous les membres de la communauté. Le renforcement des organisations d'agriculteurs permettra aux producteurs de mieux se faire entendre et d'avoir un meilleur accès au financement et aux marchés.
Le projet met également l'accent sur la durabilité. Des formations sur les pratiques agricoles climato-intelligentes aideront les agriculteurs à faire face aux chocs climatiques et à protéger les sols.
Les résultats suivants sont attendus : une productivité accrue du coton, une meilleure qualité de la fibre, une capacité de transformation plus grande et une participation plus importante du secteur privé. L'amélioration de la valeur ajoutée en Ouganda réduira les pertes à l'exportation et maintiendra une plus grande valeur dans les économies locales.
« À terme, les bénéfices attendus de ce projet contribueront à la réduction de la pauvreté, à la résilience économique et à la stabilité régionale », a souligné Mme Zangar-Labidi.