Le Soudan a appelé la communauté internationale à se tenir « du bon côté de l'histoire » en intensifiant les pressions sur les Émirats arabes unis, en les tenant pour responsables de « leur agression contre le Soudan » et en classant les FSR (Forces de Soutien Rapide) comme une entité terroriste.
Le Soudan a mis en garde que le massacre de Kalogi, perpétré par les rebelles la semaine dernière et ayant coûté la vie à plus de 120 civils - principalement des femmes et des enfants - ne sera pas le dernier si la communauté internationale ne prend pas une position ferme envers les rebelles et leur parrain régional soulignant que l'inaction internationale face aux crimes de guerre, crimes contre l'humanité et actes de génocide commis par les rebelles depuis le début de leur rébellion en avril 2023 les a encouragés à poursuivre leurs atrocités.
Cela a eu lieu lors d'un briefing présenté le 11 décembre 2025 par la Mission permanente du Soudan auprès des Nations unies et des organisations internationales à Vienne, devant les missions diplomatiques accréditées en Autriche. La séance a inclus la projection de vidéos et de photos montrant une partie des atrocités commises par les rebelles, en plus d'un exposé sur les dernières évolutions sur le terrain.
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Le représentant permanent du Soudan auprès des Nations unies à Vienne, l'ambassadeur Magdi Ahmed Mufadal, a passé en revue les développements des quatre dernières semaines, au premier rang desquels le massacre de Kalogi, ainsi que les nouvelles preuves des atrocités commises à El-Fasher, révélées grâce à des images satellites et aux témoignages des civils rescapés.
Il a également évoqué la poursuite par les rebelles de leurs attaques contre les centrales électriques, les convois humanitaires, leur recours à des mercenaires, et les révélations du directeur du laboratoire de recherche en sciences humaines de l'Université de Yale concernant les informations transmises au Conseil de sécurité sur le massacre d'El-Geneina en juin 2023, ainsi que son avertissement quant au risque que El-Fasher subisse un sort similaire.
L'ambassadeur a souligné que certains acteurs internationaux considèrent leurs intérêts économiques, diplomatiques et sécuritaires avec le parrain régional de la rébellion comme plus importants que la vie des civils soudanais, ce qui explique, selon lui, le manque d'attention accordé au dossier soudanais. Il a également rappelé la décision du Département américain d'imposer des sanctions à des entités et individus colombiens impliqués dans le recrutement de mercenaires colombiens combattant aux côtés des rebelles.
Dans le même contexte, l'ambassadeur a appelé les missions diplomatiques à Vienne à soutenir les efforts du gouvernement soudanais avec le secrétariat de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour rétablir les services de radiothérapie à l'Institut national du cancer de l'Université de Gazeira, à appuyer la déclaration conjointe entre le gouvernement soudanais et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel concernant le programme de relèvement industriel du pays, ainsi qu'à soutenir les efforts de reconstruction des institutions liées aux usages pacifiques de l'énergie nucléaire, aux applications spatiales pacifiques, à la lutte contre la criminalité transnationale organisée, la drogue, le terrorisme et le trafic d'armes.